Violence dans le monde scolaire – Réflexion du Conseil des Religions

Le Conseil des Religions (CoR) constate avec stupeur le phénomène sociétal, qu’est la violence parmi les étudiants.

Qu’est-ce qui explique cette situation ?

La violence peut trouver des causes multiples sur beaucoup de choses. Les enfants reproduisent les actes de la violence dans la famille, dans la société, dans des films ou des jeux vidéo remplis de violence dont ils ont été témoins dès leur très jeune âge. Sans nul doute, le reflet de ce qui se passe dans la société se passe dans les écoles et vice versa.

Le ‘Peers Pressure’, la drogue et le stress des examens ne sont pas aussi les seules raisons, mais aussi le changement des mœurs, ou les parents sont toujours absents et les enfants reçoivent des objets technologiques pour compenser leur absence. Ajouté à cela, il n’y a presque plus de famille élargie ni la présence des grands-parents sous le même toit pour inculquer les valeurs morales. D’ailleurs, les enfants souffrent de négligence et de traumatisme lorsqu’ils subissent l’humiliation, l’agression physique, l’abus et l’exploitation.

La baisse de la natalité qui s’accentue dangereusement donne lieu à la problématique de l’enfant-roi. Ce dernier pourrait même devenir le nombril de la famille, sans limite, amoral, égoïste, intolérant, agressif et violent. On lui donne tout et il considère que la société lui doit tout. Il crie, insulte, menace, casse ou cogne, tout puissant, il devient le nouveau chef de famille qui fait la loi. Face à lui, des parents, des enseignants et des adultes épuisés, déroutés, confus, désemparés.

Le système d’éducation est encore perçu comme étant trop académique et n’est pas adapté aux talents sportifs ou artistiques. Il y a un manque d’activités physiques. Certains sont très doués en sport, mais on n’arrive pas à développer cette intelligence. Donc, ils n’ont pas le moyen de dépenser leur énergie. Seules les élites sont prises en considération par le système. Ceux qui se sentent négligés réagissent avec violence et causent alors des problèmes.

Les enseignants n’ont pas la formation nécessaire pour détecter les attitudes suspectes et traiter des comportements violents. Même, les chefs du département d’éducation n’ont pas assez d’autorité, ils ne font qu’exécuter des ordres émanant du Ministère de l’Éducation. Or, ils devraient avoir plus de responsabilités. Un manque de mesures dissuasives contre les élèves qui se montrent violents et ils récidivent.

Alors que faire ?

Pour pallier à ce phénomène, toutes les parties prenantes, parents, enseignants, la force policière, les chefs religieux et autres ONG doivent se retrousser les manches.

A l’école

Au niveau des écoles, le CoR constate avec regret que la culture de ‘Morning Assembly’ quotidienne à l’école a été négligée. C’était le moment idéal pour faciliter l’intégration nationale par le biais de réunions de prière de toute religion entre élèves et de développer la spiritualité et le discernement, ainsi d’accroître un sentiment d’appartenance et d’unité entre les élèves. Nous considérons que les assemblées du matin sont importantes parce qu’elles leur fournissent une formation d’un comportement social désiré dans la vie publique et produisent l’énergie avec des vibrations positives. Donc, un retour vers les ‘Morning Assembly’ quotidiennement serait fortement conseillé.

Nous avons la responsabilité de créer dans les écoles primaires, secondaires et tertiaires, une instance d’écoute où les étudiants peuvent s’exprimer librement afin d’extirper leurs frustrations et souffrances. Tout un chacun, nous avons le devoir de les écouter et leur montrer de la compassion et de les accompagner à sortir de leurs peines.

Centaines mesures qui peuvent dissuader la violence des ados :

  • La création du poste de Discipline Master et la présence de psychologues.
  • Orderly Duties pendant la récréation ou en classe en l’absence des enseignants.
  • Introduire davantage d’activités extrascolaires le sport, la musique, le bénévolat, le placement dans des entreprises.
  • Introduire des cours des techniques de respiration. Ce qui leur permettrait d’apprendre à se calmer dans des moments de colére
  • Introduire des sanctions plus sévères pour contrôler la situation,
  • Une déduction des notes sur les résultats pour mauvaise conduite répétée.

La force de l’ordre 

  1. Patrouilles régulières soient effectuées à la sortie des classes, le maigre effectif des policiers ne peut contrôler de manière optimale les milliers de collégiens présents sur les gares routières.
  2. Patrouille aussi des éléments de la Special Supporting Unit, de la Dog Unit,
  3. Causeries de la brigade des mineurs dans les collèges
  4. Veiller à ce que les collégiens prennent leur autobus le plus vite possible afin d’éviter des attroupements sur les gares routières.
  5. Plus d’autobus disponibles à la sortie des classes.

Les parents

  1. Assumer un peu plus de responsabilité
  2. S’enquérir de la situation si leurs enfants tardent à rentrer

Appel du CoR

 

À cet égard, le CoR rappelle aux les chefs religieux de toutes les confessions confondues, compte tenu de leur leadership spirituel et de leur influence sur leurs communautés et la société en général, qu’ils ont un rôle fondamental à jouer. Durant leurs prêches et sermons, quand ils parlent, leurs voix sont entendues et leurs messages ont le pouvoir de se multiplier.  Ils devraient utiliser leur position et leur influence pour promouvoir la valeur fondamentale des valeurs morales et spirituelles ; de prêcher la valeur de la fraternité, aller au-delà de la tolérance et prêcher des messages universels de paix et de respect, la cohésion sociale et l’acceptation de « l’autre » aux adolescents et jeunes. Ce rôle est particulièrement important lorsque la paix et la cohésion sociale sont menacées.

 

Rev Philippe Goupille

President