Ce samedi 15 décembre, aux alentours de 10 h, l’aya Kouvenda Varaden, officiant au temple de Mare D’Albert, tombe nez à nez avec un cambrioleur à l’intérieur. Le voleur avait cassé une boîte de donation.
Craignant pour sa sécurité, il a dans un premier temps passé un coup de fil au poste de police de Rose-Belle. Un officier lui a fait comprendre qu’il allait envoyer des policiers sur place. Toutefois, le prêtre affirme que les policiers sont arrivés 40 minutes plus tard. Le voleur a eu largement le temps de prendre la poudre d’escampette, laissant derrière lui son vélo et une paire de savates.
Deux officiers de la CID, qui s’étaient rendus sur les lieux, n’ont pu embarquer le vélo dans leur véhicule, expliquant au prêtre qu’ils allaient envoyer un autre véhicule dans une trentaine de minutes pour convoyer cette pièce à conviction au poste de police.
Mais les ennuis du prêtre allaient continuer. Alors que les policiers s’éternisaient à venir récupérer le vélo, il s’est lui-même pointé au poste de police de Rose-Belle en début de soirée, aux alentours de 18 h.
Le prêtre raconte alors une scène très hilarante. Trois officiers de police regardaient une série à la télévision et ne montraient aucun empressement à se déplacer au temple. Rouge de colère, il a fait comprendre à un inspecteur de police qu’il allait dénoncer ce laxisme aux instances supérieures de la police.
Revenant à de meilleurs sentiments, l’inspecteur a alors lui-même enregistré la déclaration de l’aya Kouvenda Varaden. « Cette fois-ci, l’inspecteur a dû s’atteler à une autre affaire et un autre officier a été délégué pour continuer à prendre ma déclaration. Ce n’est pas fini, l’officier en question m’a dit qu’il fallait que j’attende que l’inspecteur revienne. Finalement, j’ai quitté le poste sans rien signer », dit-il amèrement, car il était déjà 21 h. Il a perdu toute une journée pour une déclaration qui n’a pas été prise…
Kouvenda Varaden explique que ce n’est pas la première fois qu’il porte plainte pour des vols survenus au temple. Et à chaque fois, l’histoire se répète. « Comment les policiers peuvent-ils travailler de cette façon ? Cela me laisse sans voix ! », s’insurge-t-il du manque de professionnalisme flagrant de la police de Rose-Belle.
