Dr Vasantrao Gujadhur : « Chacun doit prendre ses responsabilités »

Dengue

Plusieurs cas de dengue ont été détectés dans le pays ces derniers jours. Trois à Maurice, et 13 à Rodrigues, qui est en alerte. Selon le Dr Vasantrao Gujadhur, ancien directeur des services de santé, l’augmentation des cas à Rodrigues devient alarmante. « Le risque d’y être contaminé est plus élevé qu’à Maurice. Parmi les trois cas répertoriés ici, un seul est local. Le patient a d’ores et déjà été placé en isolement, et le contact tracing se poursuit pour détecter d’éventuels autres cas », dit-il. « La dengue est transmise à l’homme par l’intermédiaire d’une piqure de moustique Aedes aegypti », ajoute le Dr Vasantrao Gujadhur.

« Les symptômes qu’une personne peut avoir quand elle est contaminée sont la fièvre, des courbatures, des douleurs musculaires, des douleurs aux yeux, des éruptions cutanées ainsi que des vomissements. Quiconque présente ces symptômes doit se rendre à l’hôpital dans les plus brefs délais. Pour contenir la maladie, il incombe à l’État et à chacun d’entre nous de prendre ses responsabilités. Il faut pour cela éviter les piqûres de moustique en portant des vêtements à manches longues, en se couvrant correctement, et en utilisant des répulsifs anti-moustiques ». Le Dr Vasantrao Gujadhur informe également le public qu’il faut veiller à ce que les moustiques ne se propagent pas dans les cours, en éliminant les sources d’eau stagnante. Il faut également empêcher l’accumulation d’eau sur les dalles des maisons ou dans les cours.

« Les autorités, quant à elles, doivent mener des enquêtes pour évaluer les contaminations par le virus, y compris dans les centres de santé. Le gouvernement doit renforcer la surveillance de la propagation des moustiques, en particulier la Vector Control Biological Division, qui doit suivre de près la situation. De plus, il est recommandé de procéder à la fumigation et d’isoler les cas répertoriés pour empêcher toute contamination », ajoute l’ancien directeur des services de santé.

En outre, selon lui, l’éducation de la population reste primordiale. Le gouvernement doit la sensibiliser par le biais de pamphlets ou de campagnes de sensibilisation, que ce soit à la radio ou à la télévision, pour alerter sur la propagation de cette maladie.

« Il n’existe pas de vaccin pour lutter contre la dengue. Toutefois, si les moustiques ne se propagent pas, nous pourrons en empêcher la transmission », conclut le Dr Vasantrao Gujadhur.