[Projet de développement hôtelier à Anse-La-Raie] Le collectif poursuit son combat et maintient sa manif

Le promoteur Avinash Gopee renonce au projet de développement à Anse-La-Raie. Il a annoncé le samedi 25 novembre, par le biais d’un communiqué, que sa société ‘Luxury Suites Ltd’ se retirait du plan de développement du ‘Masterplan’ de 100 arpents de terres d’État à Anse-La-Raie. Ce Masterplan inclut la délocalisation de la plage publique d’Union Ribet et la construction d’un nouveau centre régional d’éducation et de loisirs en plein air près de la plage déplacée.

Vashish Bijloll, porte-parole du mouvement ‘Pa Touss Nou Anse-La-Raie’ dit avoir gagné une bataille, mais pas la guerre. Il confirme ainsi que la marche prévue pour le 2 décembre est maintenue. « Si Avinash Gopee s’est désisté du projet, tant mieux, mais notre combat n’est pas uniquement contre lui. Nous sommes contre le Masterplan dans son ensemble. Dieu merci, le bon sens a prévalu pour le promoteur. Anse-La-Raie, c’est une plage qu’il ne faut pas toucher. Cette plage appartient à tous les Mauriciens », dit-il. Il remercie l’équipe du collectif pour le travail accompli, mais persiste et signe, le combat ne s’arrête pas.

Vashish Bijloll est d’avis qu’ils ont remporté une première manche, et que le plus dur reste à venir.  Une pétition circulera également afin de recueillir un maximum de signatures, dans le but de faire bloc face au MasterPlan du gouvernement concernant l’allocation de 100 arpents de terrain de terres d’État.

Mahen Gungaparsad : « Le Premier ministre avait communalisé cette affaire »

Pour le député rouge de la circonscription no. 6, Mahen Gungaparsad, la pression populaire et celle de l’opposition a porté ses fruits. Il fustige néanmoins le chef du gouvernement en reprochant à Pravind Jugnauth d’avoir communaliser cette affaire. « Il ne faut surtout pas oublier comment le Premier ministre avait justifié l’octroi de ces terres d’État allouées, selon lui, à un « descendant hindou » pour faire du développement. Il avait dit : « où est le problème si un girmitya (mot en Sanskrit qui veut dire travailleurs engagés) reçoit des terrains de l’État ? ». Il voulait montrer aux Hindous que l’opposition était contre le développement », martèle Mahen Gungaparsad.