[Vallée-des-Prêtres] Les habitants font face à une liste de problèmes interminable suite aux intempéries

Les inondations, le manque de drains, les rues non asphaltées et l’absence de ponts suscitent l’indignation des habitants de Vallée-des-Prêtres. Malgré leurs appels répétés au fil des années en faveur d’améliorations, aucune action n’a été entreprise jusqu’à présent. Pour rappel, beaucoup d’habitants de la capitale et des endroits avoisinants ont été touchés par des inondations lors du passage du cyclone Belal, et Vallée-des-Prêtres n’a pas été épargnée par ces événements dévastateurs.

Les habitants de ce faubourg de la capitale déplorent une coupure d’eau pendant plusieurs jours, malgré les précipitations récentes. Ils s’interrogent sur la raison pour laquelle la fourniture d’eau est interrompue. Cela fait maintenant une semaine qu’ils font face à un manque d’eau dans la région, et ce n’est pas la première fois. Les appels répétés à la hotline de la ‘Central Water Authority’ (CWA) restent parfois sans réponse, et les plaintes s’accumulent avant qu’un camion-citerne ne vienne remplir les réservoirs des habitants. « Nous finn call CWA a plusieurs reprises mais zot pas faire narien », clament-ils.

Un autre problème auquel les habitants sont confrontés est le manque de drainage. À la rue Vrindavan, un résident nous a confié que les autorités ne semblent plus s’intéresser à leurs demandes. Il déplore que malgré des plaintes et des demandes répétées, aucune action n’a été entreprise pour résoudre le problème persistant du manque de drains, qui dure depuis plus de six ans. Il est grand temps de trouver une solution à ce problème, estiment-ils. Chez la famille Ramtale, deux semaines après les inondations survenues le 15 janvier 2024 suite au passage du cyclone Belal, c’est toujours compliqué. La famille est encore à pied d’œuvre pour nettoyer sa maison grandement affectée. Il ne leur reste plus rien : les meubles, les vêtements, les voitures et autres effets personnels ont tous été emportés par ces inondations.

« Je ne sais plus quoi faire », déclare un des résidents, qui ignore s’il sera remboursé par l’assurance. Tous les habitants rencontrés déplorent la même chose : lorsque le niveau d’eau de la rivière à l’arrière du Kovil déborde et n’a pas de passage pour s’écouler, l’eau se répand dans les cours des habitants. Ils estiment que la rivière n’a pas été fouillée à un certain niveau pour éviter que l’eau n’atteigne les cours. Malgré plusieurs lettres et pétitions soumises à la municipalité, aucune action n’a été entreprise.

Un père de famille affirme qu’il a un bébé et que la situation qu’il a vécue était catastrophique. « Nous comprenons que c’est une catastrophe naturelle, mais nous avons tout perdu dans notre maison », dit-il. Il critique également l’allocation de Rs 250 allouée aux personnes affectées par les inondations, la jugeant insuffisante. « Qui mo pou faire ek sa Rs250 la ? », lance-t-il. Il exprime son scepticisme quant à l’action du gouvernement, qualifiant celui-ci de trompeur depuis un certain temps. « Vallée des Prêtres est devenue un endroit où il devient difficile de vivre. Avec le temps, nous ne pourrons pas rester ici », s’exclame-t-il. En déplorant la façon dont le gouvernement agit, il ajoute que les députés n’apparaissent que pendant les élections, et évoque également le fait qu’il a demandé l’asphaltage de sa rue il y a plus de 12 ans, mais qu’aucune amélioration n’a été apportée. Il espère que les députés se réveilleront et prendront des mesures concrètes pour remédier à la situation.

Absence des députés du gouvernement décriée

L’absence des élus, notamment les ministres Lesjongard et Hurreeram, est dénoncée par les habitants. « Où sont-ils passés, nul ne le sait », disent-ils. Une fois de plus, ils dénoncent l’inaction des autorités. Un appel leur est lancé : « s’ils pensent pouvoir apporter des changements, il n’est pas nécessaire qu’ils rendent visite, mais s’ils estiment ne rien pouvoir faire, il vaudrait mieux qu’ils s’abstiennent ».

Selon les riverains, les députés se contentent de sympathiser avec eux au lieu de descendre sur le terrain pour constater les problèmes réels. Ils expriment leur mécontentement envers les autorités, notamment les élus de la circonscription qui brillent par leur absence alors qu’ils sont dans la tourmente. « Kot ban élus l’été ? Zot pas vine getter par ki nou pe passer zot nepli kone problem ban habitant zis kan ena election ki zot pou la ! Nou pane trouve ni Hurreeram ni Lesjongard. Pourtant, ministre Hurreeram habite dans Vallée-des-Prêtres mem », martèlent-ils.

Ils évoquent aussi un conflit entre ces deux ministres et la députée Subashnee Lutchmun-Roy. Ils en expliquent la raison par le fait qu’un problème signalé l’année dernière n’a toujours pas été résolu. En effet, rien n’a changé, le réaménagement d’un pont spécifique, signalé à la députée, est toujours en attente. Les habitants se demandent s’il faudra une autre catastrophe naturelle pour que des mesures soient prises, et interrogent les autorités sur le retard dans le démarrage des travaux d’aménagement malgré les fonds alloués à la construction de drains et à l’aménagement de ponts.

Les habitants estiment que si les députés du gouvernement faisaient leur travail correctement, personne ne trouverait rien à redire. D’autant que le village de Vallée des Prêtres a déjà été touché par des inondations effrayantes par le passé, pendant lesquelles les habitants avaient quasiment tout perdu. À ce moment-là, la députée du gouvernement n’était pas intervenue malgré les réclamations des habitants. Lors de la tentative de la joindre par téléphone cette fois-ci, elle a refusé de faire une déclaration. Les habitants, en colère, se demandent combien de temps cette situation perdurera, alors qu’ils ont voté pour ces députés dans l’espoir qu’ils travaillent pour leur bien-être.