Des informations provenant de sources internes à la Mauritius Revenue Authority (MRA) révèlent que certains directeurs et directeurs adjoints s’accrochent désespérément à leurs postes. Ces cadres, étroitement liés à “Lakwizinn”, auraient joué un rôle actif dans la persécution d’opposants politiques sous l’ancien régime.
Selon des sources bien informées, leur objectif serait de se rapprocher de certains députés du gouvernement actuel pour leur prouver leur loyauté. « Ils veulent montrer qu’ils peuvent être dignes de confiance, même s’ils n’ont pas hésité à exécuter les ordres de ‘Lakwizinn’ par le passé. Mais trop, c’est trop. Nous avons assez souffert sous le joug et les intimidations de ces chatwas. ‘Guvernma Sanzman’ inn vini nou le zot coner ki vre, ki fos… », déclarent ces sources.
Depuis l’écrasant 60-0 lors des dernières élections, plusieurs employés de la MRA se sentent désormais libres de dénoncer « l’instrumentalisation de l’institution sous l’ancien régime pour persécuter les opposants politiques de ‘Lakwizin’. » Le directeur général, Sudhamo Lal, est notamment pointé du doigt pour avoir maintenu des pratiques controversées. « Li ti byen pros are Lakwizinn ek finn byen suiv bann instriksyon pou bann exersis rekritma ek promosyon lor enn baz sekter », expliquent nos interlocuteurs.
Les départements des douanes et des ressources humaines auraient été particulièrement touchés par ces ingérences. Vivekanand Ramburrun, directeur des douanes, aurait collaboré étroitement avec le directeur des ressources humaines pour répondre aux exigences des ministres influents de l’ancien régime. Un exemple marquant est celui d’un douanier contre lequel pesaient de lourds soupçons, notamment pour ses liens avec Rakesh Gooljaury. Ce douanier, épinglé par la Commission d’enquête sur la drogue présidée par Lam Shang Leen, n’a non seulement pas été sanctionné mais a même été promu. « C’était une forme de ‘remerciement’ pour services rendus », déplorent les informateurs.
Selon ces derniers, Vivekanand Ramburrun, dont le contrat arrive à échéance en janvier 2025, ferait tout pour conserver son poste. « Nous ne pouvons plus taire de tels agissements qui nous déshonorent ! »