[Arrestation d’Arshad Bolaky] Menaces à main armée et implications politiques

Arshad Bolaky, un habitant de Chemin Grenier connu pour sa proximité avec l’ancien ministre Bobby Hurreeram, a été arrêté par la CID en fin de semaine. Cette arrestation fait suite à des accusations de menaces à main armée remontant à septembre 2024 sur la plage de Saint-Félix, dans le sud de l’île, entre le suspect et un homme de 36 ans. Selon la déposition de la victime, Arshad Bolaky l’aurait menacé en pointant une arme à feu sur sa tête. Craignant des représailles en raison des liens politiques de ce dernier, la victime n’avait pas porté plainte à l’époque.

La situation a pris une nouvelle tournure lorsque, le 10 mars 2025, la victime a reçu des appels téléphoniques d’Arshad Bolaky, la menaçant ainsi que sa famille. Ces menaces incluaient des agressions physiques et la destruction de ses biens, notamment son commerce à Port-Louis et sa résidence à Chemin Grenier. Face à l’escalade de la situation, la victime a décidé de porter plainte auprès des autorités compétentes.

Suite à la plainte, la CID de Chemin Grenier a procédé à l’arrestation d’Arshad Bolaky le 13 mars 2025. Le lendemain, il a été présenté devant la cour de Souillac sous une accusation provisoire de menace. La police s’est opposée à sa remise en liberté conditionnelle, invoquant la gravité des accusations et le risque potentiel pour la sécurité de la victime et de sa famille.

Arshad Bolaky demeure en détention provisoire en attendant la suite des procédures judiciaires. L’enquête se poursuit pour recueillir des preuves supplémentaires et déterminer l’étendue des accusations. Il appartient désormais à la police de traiter cette affaire avec transparence et équité, garantissant ainsi que la justice soit rendue de manière impartiale. L’affaire suscite une attention particulière en raison des liens présumés d’Arshad Bolaky avec l’ancien ministre Bobby Hurreeram. D’autant que les enquêteurs soupçonnent également l’implication d’Arshad Bolaky dans l’agression de deux pasteurs le 9 mars dernier à Saint-Félix, dans le sud du pays. Cette accusation supplémentaire vient alourdir le dossier et pourrait entraîner de nouvelles poursuites judiciaires à son encontre.

Les enquêteurs ont réaffirmé leur engagement à traiter cette affaire avec impartialité, indépendamment des affiliations politiques supposées du suspect. De leur côté, des organisations de la société civile expriment leur préoccupation quant à l’intimidation et aux menaces exercées sur les citoyens sous l’ancien gouvernement, appelant à une protection renforcée des victimes et à une application stricte de la loi.