La chronique de … LE PHENOMENE MACRON !

Le roi est mort, vive le roi !

Aujourd’hui, l’élu du second tour de la présidentielle française, Emmanuel Macron, sera investi dans la fonction de président de la France par son mentor et soutien, le président sortant, François Hollande. Comme le voulait cette maxime royale LE ROI EST MORT, VIVE LE ROI… Sauf que la France depuis la Révolution française a enterré la monarchie depuis 1789.

Mais à bien voir le fonctionnement, les maniérismes des présidents français, depuis De Gaulle en passant par Valéry Giscard d’Estaing – qui avait du sang bleu, ce qui faisait de lui un noble – en passant par Mitterrand et Sarkozy – un émigré de la bourgeoisie hongroise, qu’un Emmanuel Macron soit appelé à gérer la France depuis le palais de l’Elysée, ne fait pas de lui un “Roi” sauf que depuis des siècles, en fait depuis la Révolution Française, lorsque les têtes royales sont tombées, les perruques sont tombées aussi…

L’histoire avec un grand H

Mais, passons ! Cette introduction, c’était pour la petite histoire ! Intéressons-nous, aujourd’hui, à l’Histoire avec un grand H, puisqu’elle fait d’Emmanuel Macron, un véritable phénomène politique. On l’a comparé au tout nouveau Premier ministre canadien, Justin Trudeau mais il ne faut oublier que ce dernier a été, lui, un enfant de la balle qui a vécu et grandi dans le sérail libéral de son défunt père, Pierre-Elliot Trudeau alors qu’Emmanuel Macron s’est fait une carrière politique presque seul. Il avait pour lui de brillantes réussites à la fin du cycle secondaire, après ce furent les grandes écoles, l’Ecole Nationale d’Administration (ENA), plus tard trillant fonctionnaire à la Cour des Comptes. Banquier chez Rotthchild. Jacques Attali (ancien bras droit de François Mitterrand, pour diriger sa politique économique – lui-meme auteur d’un magnifique ouvrage sur le banquier allemand, Warburg- le prendra sous ses ailes, l’introduira à François Hollande qui l’installera comme secrétaire-général adjoint au palais de l’Elysée puis fera de lui son ministre de l’Economie…

Vous voyez que l’ascension d’Emmanuel Macron se fera très vite. Comme il est super intelligent et très bon élève, il apprendra très vite à comprendre comment fonctionnent les rouages du pouvoir, d’autant que son président piétine dans les sondages et ne parvient pas à redresser l’économie. Un groupe de frondeurs avec comme tête de proue l’ancien ministre de l’Education, Benoît Hamon, guettent pendant que Jean-Luc Mélanchon – le couteau entre les dents comme le faisaient les Bolcheviks – crée son mouvement La France Insoumise… Son manque d’expérience d’élu – local et parlementaire – ne sera pas un handicap pour Macron, puisqu’il a tout compris de cet imbroglio politique à la française, il va lancer son mouvement EN MARCHE…

On ne le dira jamais assez, Macron, grâce à sa vive intelligence, a compris bien vite comment fonctionnent les partis politiques, avec leurs barons qui veulent pérenniser le système – qu’ils soient de gauche (on se souvient de la Gauche caviar) ou de droite qui ne veulent pas abandonner un système qu’ils ont bien servi mais ce qui leur a permis de bien se servir…

Emmanuel Macron est tout neuf, il n’a pas encore de parti, d’appareil qui porte les stigmates de la sclérose et sent la naphtaline. De zéro, il va tisser petit à petit sa toile autour d’une bande d’amis, performants. Ils vont veiller sur lui, le guider, le materner… Parfois il pousse des crises d’urticaire, Alors on le calme et on le ramène à la raison.

Les incisives du jeune loup ont eu raison de l’ogresse !

Arrivent les débats télévisés. Ils sont 11 à débattre à l’orée du premier tour. Il sort en tête et le candidat socialiste est laminé. La droite avec Fillon doit tirer sa révérence, de même que l’hurluberlu Mélanchon. Les autres n’auront été que des débatteurs insignifiants ! Demeurent pour s’affronter au second, la candidate frontiste Le Pen et le ‘jeunot’ Macron. Les apparatchiks du FN commençaient à se lécher les babines à l’idée que l’ogresse de Hénin-Baumont allait faire une bouchée du “petit”, d’autant que la Marine débarque sur le plateau avec pleins de dossiers sous le bras. Le jeunot débarque, lui, les mains vides, sans notes,un peu comme le Zadig de Voltaire, danseur honnête, les poches vides, alors ques les autres prétendants, les poches pleines ne parvenaient pas à danser devant le roi…. Finalement ce sont les incisives du jeune loup qui allait déchiqueter l’ogresse. Et, au final, pour la présidentielle, c’est Emmanuel Macron qui aura la faveur des électeurs par une majorité écrasante. Marine Le Pen devra repasser ! Et ce sera Emmanuel qui dormira, ce soir, dans le lit douillet de l’Elysée…

D’aucuns ont dit que la tâche sera difficile pour le jeune président. Attendons-voir ! Un quinquennat, ça passe vite…

…S. GERARD CATEAUX

Journaliste Consultant