L’ICAC objecte à la demande d’immunité de Rajesh Ramnarain

Rajesh Ramnarain ne bénéficiera pas d’immunité dans l’affaire des pots-de-vin allégués. Sa demande n’a pas été entretenue par l’ICAC à ce stade. Celle-ci a objecté à la requête faite par l’ancien président du SIT, après avoir considéré tous les aspects légaux. Selon la commission anti-corruption, la section 50 du ‘Prevention of Corruption Act’ (POCA) ne s’applique pas dans ce cas précis. Selon nos informations, Rajesh Ramnarain devra ainsi se présenter au Réduit Triangle la semaine prochaine pour être entendu « under warning ». Ce dernier, rappelons-le, est présenté comme celui qui aurait agi comme intermédiaire entre les deux parties. D’ailleurs, l’ICAC dispose de plusieurs éléments contre lui.

Selon Me Joy Beeharry, son client voulait collaborer avec les enquêteurs. « Mon client a promis de collaborer avec les enquêteurs dans cette affaire. Mais pour cela, il veut des garanties sous la section 50 de la POCA », a-t-il déclaré à la presse, lundi. Certaines sources indiquent que Ramnarain était prêt à faire le grand déballage. Sauf qu’à l’ICAC, on craignait qu’il ne mène les enquêteurs en bateau. « Que se passera-t-il si, après avoir reçu l’immunité, Rajesh Ramnarain mène les enquêteurs en bateau, et que l’enquête n’aboutit à rien ? Qu’en sera-t-il s’il quitte le pays ? » C’est ce que des enquêteurs se demandent. Une autre source affirme que le refus de l’ICAC peut jouer en faveur du ministre Maneesh Gobin et du PPS Rajanah Dhaliah. « Si Ramnarain garde son droit au silence en raison des éléments dont dispose l’ICAC contre lui, il est fort probable que l’enquête n’aboutira à rien, épargnant ainsi Gobin, Dhaliah et le gouvernement », nous dit-on.