Vivant à la Réunion
C’est l’histoire d’un père qui veut à tout prix revoir son fils. Maaz Mulla, qui vit à l’île de la Réunion, se bat depuis sept ans pour revoir Rayhaane, qui vit lui à l’île Maurice avec sa maman. Dévasté par cette séparation, Maaz dit avoir entamé beaucoup de démarches judiciaires dans le but de récupérer la garde de son enfant, en vain.
Lors d’un entretien téléphonique, il nous explique qu’il a obtenu un jugement français lui accordant la garde de son fils à l’île de la Réunion. Toutefois, en 2015, son ex-épouse aurait emmené leur fils à Maurice sans qu’il en soit informé. Il affirme l’avoir cherché pendant plusieurs mois et a fait de multiples tentatives pour le voir, sans succès, car son ex-épouse, selon lui, l’en empêchait. Maaz nous raconte qu’il a déposé tous ses documents auprès de la ‘Child Development Unit’ (CDU) à Maurice, qui lui a fait savoir que, selon la Convention de La Haye, il n’y aurait aucun problème pour rapatrier l’enfant à l’île de la Réunion. Toutefois, il lui a fallu attendre sept ans pour obtenir un verdict, dans lequel il est stipulé que l’enfant s’étant déjà bien adapté à Maurice, il ne sera pas rapatrié dans son île natale.
Maaz estime qu’il n’y a aucune raison valable pour que l’enfant reste à Maurice, et il déplore que cela ait pris sept ans pour obtenir un jugement. Selon lui, tous les membres de la famille du petit vivent à l’île de la Réunion. Il allègue que son ex-épouse a fui à Maurice uniquement pour échapper à la justice. « Aujourd’hui, elle est toujours à Maurice. Elle mène la belle vie. Or moi, je n’arrive même pas à voir mon fils, alors que je me suis déplacé à Maurice récemment pour cela », raconte-t-il avec désespoir.
« Pendant sept ans, j’ai fait confiance à la justice mauricienne et française pour faire valoir mon droit de ramener mon fils sur le territoire français, car j’estime qu’il a été illégalement emmené à Maurice par sa mère. Aujourd’hui, mon fils ne me connaît pas. Il ne reconnaît ni mon visage ni ma voix. Sa mère, qui a déjà été condamnée par la justice française, mène une vie paisible à Maurice sans aucune condamnation, que ce soit par la justice mauricienne ou française », se désole Maaz.
« C’est injuste. Je ressens un énorme manque. C’est mon sang, mon premier enfant. On m’empêche injustement de le voir alors que je veux simplement être là pour lui, le voir grandir et lui donner l’amour d’un papa. Non seulement il est privé de l’amour paternel, mais aussi de l’amour de toute sa famille paternelle. Même mes parents sont tristes à cause de cette situation. Je me bats pour lui depuis des années. Je me suis déplacé à Maurice, une fois de plus, et même en présence de la police, elle n’a pas voulu me laisser voir mon fils, alors qu’elle n’a aucun droit de faire cela », clame-t-il.
Loin de jeter l’éponge, Maaz Mulla nous explique qu’il compte reprendre contact avec son avocat pour se rendre à Maurice et récupérer son fils afin de l’emmener avec lui à la Réunion. « C’est triste de devoir assumer tous ces frais. Si sa mère m’accordait au moins un droit de visite, je n’aurais pas eu tous ces problèmes. Elle utilise mon fils pour me faire souffrir », s’insurge-t-il.
La semaine dernière, lors d’une ultime tentative, il a essayé de rendre visite à son fils, sans y parvenir. Il n’a eu aucune conversation avec lui, ni de vive voix, ni par appel téléphonique ou vidéo. Le père de famille affirme que le but de son ex-femme est de l’effacer de la vie de Rayhaane.
Maaz affirme qu’il ne baissera pas les bras, et garde l’espoir de récupérer la garde de son fils et de l’emmener avec lui un jour.