Meurtre de Soopramanien Kistnen

Sa veuve, Simla : « Je dois rester forte pour mon fils »

Depuis trois ans, Simla Kistnen attend toujours une enquête sur la mort tragique de son époux. Le mystère persiste dans cette affaire. Révoltée et attristée, elle reste forte dans cette quête de justice. Cela fait trois années consécutives qu’elle reste dans l’obscurité, luttant pour que la vérité finisse par émerger. Cette mère de famille ne parvient plus à trouver le sommeil, rongée par des interrogations incessantes. Pour rappel, le corps calciné de Soopramanien Kistnen, membre du MSM, a été découvert dans un champ de cannes à Telfair le 18 octobre 2020, deux jours après que sa disparition ait été signalée.

Nous nous sommes entretenus avec Simla Kistnen, qui continue de réclamer justice pour son époux. Elle nous a fait part de leur histoire avant son décès. Simla avait 23 ans lorsqu’elle est tombée amoureuse de Soopramanien Kistnen. Auparavant, elle travaillait dans un magasin, mais après leur rencontre, elle a dû quitter son emploi, car son mari souhaitait qu’elle se consacre à la famille. Pendant plus de 10 ans, elle a partagé sa vie avec Soopramanien, puis ils se sont mariés, et Simla a donné naissance à leur fils. Le couple était extrêmement heureux dans leur petit coin de paradis. « Mon mari était un homme fantastique, plein d’humour, et une personne incroyable, telle que je n’en pas connue d’autre. Autrefois, notre vie était pleine de couleurs, mais depuis sa disparition, les couleurs ont disparu de ma vie. Ma vie n’est plus la même, tout a basculé », confie-t-elle avec émotion.

Simla, 54 ans, affirme ne pas avoir fait le deuil de sa disparition. « C’est vraiment triste que je sois encore dans l’attente d’une enquête sur la mort de mon époux.  Je ne vais pas abandonner, je vais continuer à me battre jusqu’à obtenir justice », déclare-t-elle. Il faut dire que depuis la mort de Soopramanien Kistnen beaucoup de questions sont restés sans réponses.  C’est avec beaucoup de regret que Simla Kistnen nous a confié que c’est elle qui s’occupe son fils en tant la mère et le père, lâche-t-elle avec beaucoup de tristesse et de colère.

Elle nous a fait parvenir la célébration du 19eme anniversaire de son fils qui avait eu lieu le 14 octobre dernier. C’est un grand vide dans ma vie alors que si mon époux avait été là, il aurait célébré l’anniversaire de mon fils. Comme je n’ai pas les moyens avec la pension que je perçoive je ne peux subvenir à tous les besoins de mon fils mais je fais que l’essentiel. « Li triste que l’anniversaire mo zenfan mo pan kapav faire alors que si mo missier ti pou la li ti pou célébrer sa en grand pompe », confie Simla Kistnen. Ce vide était encore plus grand. Nous avons beaucoup pleuré, car mon mari a tout le temps dit qu’il ferait une grande fête pour l’anniversaire de notre fils. C’est très dur pour nous. Pour en revenir au temps écoulé, il faut dire que nous vivions toujours dans l’espoir de connaitre la vérité un jour. Cela fait déjà trois ans que je suis en train de faire le va et vient en Cour mais jusqu’ici il n’y a rien.

Depuis la mort de Soopramanien Kistnen, de nombreuses questions sont restées sans réponse. Avec beaucoup de regret, Simla Kistnen nous a confié qu’elle doit désormais assumer le rôle de mère et de père pour son fils, avec une grande tristesse et colère. Elle a partagé avec nous les détails de la célébration du 19e anniversaire de son fils, qui a eu lieu le 14 octobre dernier. « C’est un grand vide dans ma vie. Si mon mari était encore là, il aurait célébré l’anniversaire de notre fils. Avec la pension que je reçois, je ne peux subvenir à tous ses besoins, mais je fais de mon mieux. Il est regrettable que je ne puisse pas organiser une célébration grandiose pour l’anniversaire de mon fils, comme mon mari l’aurait fait », souligne Simla Kistnen. « Ce vide est de plus en plus difficile à supporter. Nous avons beaucoup pleuré, c’est très dur pour nous. En ce qui concerne le temps écoulé, nous vivons toujours dans l’espoir de connaître un jour la vérité. Cela fait déjà trois ans que je me rends en cour sans voir de progrès », ajoute-t-elle.

Elle ne sait plus quoi faire et doit continuer à attendre en espérant qu’une lueur d’espoir apparaisse. Chaque jour qui passe, son cœur se fait plus lourd, et elle désire ardemment découvrir la vérité. En ce qui concerne son fils, il garde ses sentiments pour lui. C’est un enfant calme qui n’aime pas exprimer ses émotions devant les autres membres de la famille. « Il passait plus de temps avec son père qu’avec moi, et il était très attaché à lui », précise-t-elle. À présent, son fils a changé. Il ne sort plus autant et préfère rester seul. Actuellement, il entame ses études secondaires, soit le HSC, et ils ne veulent pas l’affecter davantage en évoquant la mort tragique de son père, car c’est une source de douleur pour lui.

« Pour mon fils, je dois maintenir ma force mentale. Je dois rester forte. Je suis à la fois maman et papa. Mais ce n’est pas facile lorsque vous êtes en quête de vérité », affirme Simla, une mère dévastée par la situation. Elle ajoute que jamais elle n’aurait imaginé perdre son époux de cette manière. « Depuis que mon mari est parti, j’ai perdu ma colonne vertébrale », conclut-elle.