Les marchands en quête de soutien et de solutions
L’approche des fêtes de fin d’année a un goût amer pour certains marchands. En effet, un nouvel incendie s’est déclaré dans un stand mardi 17 octobre 2023 dans l’après-midi. Toutes les marchandises qui y étaient entreposées ont été détruites par les flammes, entraînant une perte d’environ Rs 100 000. Les causes de l’incendie demeurent pour l’heure inconnues. Il s’agit d’une échoppe de vêtements située au premier étage. C’est la troisième fois que les marchands opérant au Victoria Urban Terminal sont confrontés à une telle situation.
Devant son étal, où tous ses produits ont été réduits en cendres, Farheen ne sait plus quoi faire. Elle se trouve dans une situation inexplicable et ne sait plus à quel saint se vouer. « Mo nepli koner lki pou faire… Kot mo pou ale trouve largent pou paye loan ki nou finn prend », lance-t-elle exaspérée. Nous avons recueilli une série de témoignages de marchands furieux qui évoquent le fait que cette zone n’est pas équipée de caméras CCTV. Ils reviennent également sur les conséquences de l’incendie qui s’est déclaré le 24 décembre dernier, lors duquel certains d’entre eux avaient une fois de plus perdu des marchandises d’une valeur de Rs 100 000.
« Nous ne sommes pas assurés et nous avons dû en supporter les frais. Depuis cet incendie, nous avons demandé aux autorités un package d’assurance et l’installation de caméras CCTV dans cette zone pour notre sécurité ainsi que celle de nos produits. Rien n’a été fait jusqu’à présent, nous sommes toujours en attente. Nous sollicitons des réunions avec la direction, qui renvoie la balle dans le camp de la municipalité. Et lorsque nous nous adressons à cette dernière, elle nous dit que ce n’est pas de son ressort », raconte l’un des marchands opérant dans le complexe. D’autres témoignent de l’absence de mesures de sécurité pour les marchands.
Ils nous font comprendre que leurs produits auraient dû être assurés. « Nous payons déjà une location de Rs 4000 mensuellement, même si le commerce est en berne. Depuis que nous avons été relocalisés au Victoria Urban Terminal, le commerce n’est plus le même. Nous avons perdu des milliers de clients. Malgré tout, nous devons payer les frais de location. Dans le cas contraire, nous sommes appelés à nous expliquer pour le retard devant une cour de justice. Maintenant, on nous demande de payer une assurance pour nos produits. Ils auraient dû nous laisser travailler dans les rues au lieu de nous mettre dans un prétendu bijou », se plaignent les commerçants.
Leur porte-parole, Hyder Ryman, qui leur a rendu visite, affirme qu’il ne compte pas rester les bras croisés face à cette situation, et qu’il compte demander une rencontre avec le ministre Anwar Husnoo et les autorités afin de faire la lumière sur ce nouvel incendie. Il ajoute également que les autorités doivent fournir des réponses à leurs questions.
