[Prestation de serment] Quatre sœurs unies par la passion du droit

Ojaswi et Deshnah Oomeer, deux sœurs, ont prêté serment en tant qu’avocates le 7 février 2025 à la Cour Suprême de Maurice. Leur prestation de serment, devant la Senior Pusine Judge Madame Nirmala Devat, marque une étape importante pour la famille Oomeer, qui célèbre désormais la réussite de ses quatre filles admises au Barreau d’Angleterre et du Pays de Galles, dont trois également admises au Barreau de Maurice.

L’aînée, Me Ladlee Oomeer-Callychurn, exerce en tant qu’avocate à Maurice depuis deux ans. Ancienne élève du Lorette de Rose-Hill, elle se confie sur l’influence de son père, Assistant Surintendant de Police : « Il m’a toujours encouragée à avoir une voix et à être celle de ceux qui n’ont pas l’opportunité de se faire entendre. »

Me Ojaswi Oomeer, deuxième fille de la famille et ancienne élève de la Mahatma Gandhi Secondary School, s’exprime sur sa vocation précoce pour le droit : « Dès mon plus jeune âge, j’étais fascinée par le travail des avocats et leur impact sur la société. Aujourd’hui, en prêtant serment en tant qu’avocate, j’embrasse un engagement à vie envers la justice, le service et l’intégrité. »

La troisième soeur, Motisiri Oomeer, Senior County Court Advocate exerce en Royaume-Uni depuis deux ans. Ancienne élève du Lorette de Rose-Hill, elle partage son expérience: « Je me sens accomplie lorsque je plaide en cour. Ma pratique en Angleterre m’a permis d’acquérir une expertise, renforçant ma capacité à servir la profession juridique.»

Me Deshnah Oomeer, la benjamine et ancienne élève de Lorette de Rose-Hill, évoque l’influence de ses parents dans son parcours : «Ma mère m’a inculqué l’idée que la seule compétition valable est celle que l’on mène avec soi-même, tandis que mon père nous a toujours encouragées à embrasser cette profession, toute en respectant ce principe : la justice doit être accessible à tous. »

Le parcours de ces quatre sœurs vers le Barreau a été marqué par un travail acharné, des sacrifices et de la détermination. Elles ont toutes obtenu leur diplôme en droit anglais et mauricien à l’University of Central Lancashire (Campus de Maurice) avant de poursuivre leur formation au Barreau en Angleterre. Ensemble, elles forment une équipe unique, unie par une passion commune pour le droit et un engagement indéfectible envers la justice. Avec une d’elles exerçant en Angleterre et les trois autres dans système judiciaire mauricien, elles aspirent à apporter une contribution significative à cette noble profession. « Pour nous, le droit est bien plus qu’une carrière ; c’est une vocation. Nous avons choisi ce parcours avec la conviction de servir notre pays et de faire respecter l’État de droit. Cette vision commune nous a motivées à suivre une formation juridique rigoureuse afin de défendre la justice avec intégrité et équité.»

Alors qu’elles débutent leur carrière, elles se disent inspirées par la vision du Procureur Général L’Honorable Gavin Glover, S.C. : “Our profession is not a trade, but a calling of the highest order. To be a barrister is to stand, often alone, between power and powerless, to give voice to the voiceless, and to ensure that the rule of law triumphs over the whims of men.” Du contentieux civil et pénal au droit des affaires et la protection des droits humains, elles aspirent à être une force juridique polyvalente et engagée. Leur mission : rendre le système judiciaire plus accessible, autonomiser les individus par une meilleure connaissance de leurs droits et garantir que la justice ne soit pas un privilège réservé à quelques-uns, mais un droit fondamental pour tous.

Conscientes des responsabilités qu’implique leur profession, elles ont à cœur de servir le système judiciaire avec intégrité et dévouement. « Nous reconnaissons le privilège que représente cette profession ainsi que l’immense responsabilité qui en découle. » Leur histoire est un témoignage de persévérance, de soutien familial et d’ambition partagée. Au-delà de leur propre engagement, elles espèrent inspirer d’autres jeunes, en particulier les jeunes femmes : « Nous espérons que notre parcours rappellera que la profession juridique n’est pas réservée à une élite privilégiée, mais à ceux qui sont déterminés à faire la différence. »