Soondress Sawminaden propose la mise sur pied d’une ‘Teacher’s Service Commission’

Manque d’enseignants

Alors qu’on entame déjà le troisième trimestre, certains établissements scolaires font toujours face à un manque d’enseignants. Un problème qui persiste depuis la rentrée scolaire. À l’Abdul Hamid Goolam Mahomed Issac SSS à Port-Louis par exemple, une classe de Grade 7 se retrouve toujours sans prof de français, selon un parent qui nous a contacté durant la semaine. Ce dernier se désespère de cette situation. « Je suis inquiet pour l’éducation de ma fille », nous confie-t-il, en tirant à boulets rouges contre le ministère de l’Éducation. Le ministère que dirige Leela Devi Dookun-Luchoomun semble d’ailleurs incapable à trouver une solution pour remédier à la situation. Il a, certes, lancé un appel à candidature pour des enseignants retraités. Mais ces derniers ne montreraient pas d’intérêt pour l’offre du gouvernement, estime Soondress Sawminaden, président de l’Association des Recteurs de Collèges.

Ce dernier affirme qu’il faut d’abord faire une évaluation de la situation pour connaître le nombre exact d’enseignants qu’il manque dans les collèges d’état, avant de pouvoir trouver une solution. D’autant qu’il est très difficile de remplacer des enseignants d’une matière spécifique, surtout dans les collèges, puisque les profs sont des « subject specialists », souligne Soondress Sawminaden qui blâme le ministère de l’Éducation pour son manque de planification. « C’est chagrinant parce que ce sont les élèves qui souffrent le plus de cette situation », dénonce-t-il. L’ancien recteur estime qu’il faut changer de stratégie en ce qui concerne les recrutements. Il préconise ainsi la mise sur pied d’une ‘Teachers Service Commission’ qui ne s’occuperait que des recrutements des enseignants, le domaine de l’enseignement étant en lui-même un grand secteur. Car, dit-il, la ‘Public Service Commission’ (PSC) a déjà trop de responsabilités, devant se charger des recrutements pour la fonction publique toute entière.