« Un Speaker ne peut pas être un agent du ‘Leader of the House’ »

Sheila Bappoo 

Les mardis sont désormais l’occasion pour les Mauriciens de regarder leur feuilleton préféré, pour assister à la prestation du comédien – Sooroojdev Phokeer ! Qui vient, soit dit en passant, de se faire « claquer » par la juge Hamuth-Laulloo. Suivant la décision d’annuler la suspension du Dr Arvin Boolell du Parlement, en attendant que le main case soit logé, les Mauriciens se demandent s’il peut toujours légitimement présider les séances parlementaires. Les membres de l’opposition ne cessent de réclamer la démission de Sooroojdev Phokeer. Face à la presse ce lundi 17 avril, le leader de l’Opposition lui a demandé de démissionner au plus vite possible. Selon Xavier-Luc Duval, le Speaker a agi à l’encontre de la loi et de la démocratie en suspendant Arvin Boolell.

Sheila Bapoo, ancienne ministre, est d’avis que le Parlement mauricien est d’une bassesse sans précédent. Pour elle, tous les députés sont des élus du peuple. Elle indique que les ‘Standing Orders’ ne permettent pas au Speaker de refuser le droit de poser des questions. « Je n’ai jamais vu un Speaker hurler et se mettre debout pour menacer. Sa conduite, son langage et sa partialité sont invraisemblables », dit -elle. Et d’ajouter qu’« un Speaker ne peut être un agent du ‘leader of the house’. Or, Phokeer a été le ‘campaign manager’ de Pravind Jugnauth. Il n’a pas le droit moral de présider les travaux parlementaires, car sa partialité envers le gouvernement laisse les membres de l’Opposition sans défense… La démocratie parlementaire n’est pas respectée » nous confie Sheila Bapoo.