[VIDÉO] Leur maison incendiée depuis huit mois

Cette famille attend toujours une aide des autorités concernées

Sevina Philippe habite à Ste. Croix depuis sa naissance. Sa modeste demeure est partie en fumée en novembre dernier. Depuis, elle essaie d’avoir une maison décente pour ses trois enfants, dont un bébé de trois mois. Elle a aussi à charge son mari invalide. Elle lance un appel auprès de toute bonne âme qui voudrait lui apporter un peu d’aide.

Après son mariage, cette jeune femme de 28 ans devait déménager dans une autre maison, mais qui est dans la même cour que la maison de son père. Elle avait réalisé des progrès dans la vie : le couple avait pu acquérir des appareils électroménagers, d’une valeur de Rs 200 000, selon elle. Mais le malheur guettait : son mari devait être victime d’un accident de la route, et depuis il ne peut plus travailler. Le destin devait s’acharner sur elle : sa maison en feuilles de tôle part en fumée en novembre dernier.

Huit mois après cet incendie, nous pouvons toujours sentir cette odeur âcre de fumée. Des ordures provenant de la maison calcinée jonchent la cour. Sevina est vêtue d’une jupe et d’un t-shirt. Elle porte son bébé de trois mois dans les bras, et ses deux jeunes fils, de 10 et de 12 ans, se tiennent près d’elle. Cette mère a l’air accablé et triste.

Elle nous raconte que c’est une bougie qui a provoqué l’incendie qui s’est propagé à la maison, ainsi celles de son père et de ses voisins. Elle continue d’habiter dans la même cour, et elle a pu assembler quelques feuilles de tôle en guise de toit.

Elle a entamé des démarches auprès des autorités, et elle a reçu une somme de Rs 25 000 de la Sécurité sociale. Mais cela ne convient pas pour une mère de famille, un invalide, deux jeunes enfants et un bébé. Elle travaille comme marchande ambulante, mais c’est difficile pour cette femme de réunir suffisamment d’argent pour bâtir une maison décente pour sa famille.

Avec une tristesse infinie dans le regard, elle raconte qu’elle est même partie voir les députés de la circonscription, qui lui ont dit qu’ils vont faire le nécessaire, mais ces promesses ont été vaines.

Elle avait aussi entamé des démarches auprès de la NEF (National Empowerment Foundation), quatre ans de cela. Alors qu’elle effectuait ses démarches après l’incendie, elle devait être informée que sa demande pour une maison a été approuvée depuis quatre ans déjà, mais comme elle n’est pas venue à la NEF, sa demande a été révoquée. Toutefois, Sevina nous explique qu’à aucun moment elle n’a reçu une lettre quelconque de la NEF.

Comme un malheur ne vient jamais seul, le père de Sevina devait décéder un mois de cela. Depuis le décès de son père, elle est domiciliée chez une amie à Roche-Bois, mais dit ne pas se sentir a l’aise dans cette maison depuis le décès de son père. Vivre sous le toit d’une autre personne est difficile, nous fait comprendre Sevina.

La seule demande de cette mère aux autorités, c’est qu’elle puisse avoir une maison décente pour ses enfants et son époux invalide.

Elle accueille volontiers l’aide de toute personne qui voudrait lui faire don de nourriture, de vêtements, de matelas, entre autres. Vous pouvez la contacter sur le numéro suivant : 5984-4048.

Neevedita Nundowah