Deux ans après le naufrage du Wakashio Les plaisanciers et les skippers attendent toujours leur indemnisation

Deux ans après la marée noire du MV Wakashio, les plaisanciers et les skippers de l’Est, plus précisément ceux du village de Trou d’Eau Douce, attendent toujours leur indemnisation de la part du gouvernement mauricien alors que les pêcheurs en ont déjà bénéficié.  Pourtant, le gouvernement japonais a déjà dédommagé le gouvernement mauricien pour cette catastrophe.

La colère gronde chez les plaisanciers et skippers de l’Est. Ils sont dans le désarroi et dans l’angoisse. Ils ne savent plus vers qui se tourner, et en ont plus que marre du gouvernement. « On ne comprend pas pourquoi le gouvernement prend tout ce temps pour nous indemniser », dénoncent ces hommes pour qui la mer est leur gagne-pain.

Jean Alain Franchette, le porte-parole des plaisanciers, nous explique que le naufrage du MV Wakashio les avait tous grandement affectés, vu qu’ils n’avaient pu travailler pendant un bon moment. Qui plus est, la pandémie de covid-19 était venue compliquer les choses. En outre, ils doivent maintenant faire face à la cherté de la vie. « Cette situation est une tourmente pour nous. Nous nous demandons pendant combien de temps nous allons devoir attendre pour avoir cet argent », dit-il. Notre interlocuteur fait rappeler que les plaisanciers ont un rôle important dans l’épanouissement de notre économie, vu leurs prestations auprès des touristes.

Selon Jean Alain Franchette, malgré plusieurs plaintes et rencontres avec les autorités concernées, rien n’a été fait jusqu’ici. Il déplore aussi l’absence du ministre de tutelle, qui joue aux abonnés absents. Le syndicaliste déplore ainsi le manque de considération de la part du gouvernement qui selon lui, n’est pas à l’écoute de leurs doléances. « Nous voulons que le gouvernement joue franc jeu avec nous et vienne de l’avant pour nous fournir une explication. Nous lançons un appel au gouvernement pour qu’il organise une table ronde afin de dissiper les zones d’ombre entourant cette indemnisation », dit-il.