[VIDÉO]À Grande Pointe-aux-Piments : Des membres d’une famille agressés par les « agents » d’un ministre

La famille Ramdoo, habitant Grande Pointe-aux-Piments, est traumatisée et vit toujours dans la peur après que trois membres de la famille ont été victimes d’une violente agression par plusieurs individus, et cela dans leur propre maison.

Les faits se sont déroulés le 6 septembre aux alentours de 19 h. Nitasha Ramdoo, la mère de famille, âgée de 38 ans et ses deux enfants, âgés de 5 et 10 ans, vaquaient tranquillement à leurs occupations dans leur maison. Le père, Ravin Bansee, était ailleurs.

Plusieurs individus devaient débarquer chez les Ramdoo. Les vandales avaient commencé par saccager leur maison. Ils ont même brisé plusieurs panneaux de vitre. L’un d’entre eux a endommagé le compteur d’eau avec une pierre.

Ensuite, les agresseurs se sont pris aux Ramdoo. Nitasha Ramdoo a reçu un coup de pied au bas ventre. Son arête du nez a été fracturé. La fillette de 10 ans a été agressée au visage. Le petit garçon de 5 ans a lui aussi reçu un coup à la tête.

Un policier menace le père de famille

Nitasha s’est rendue à l’hôpital du Nord avec sa famille le même jour et a reçu deux points de suture. Sa fille est toujours sous le choc et doit prochainement rendre visite à un psychologue.  Elle porte toujours des ecchymoses sur le visage.

Ravin Bansee affirme qu’après l’incident, une somme de Rs 12 700 s’est volatilisée, somme qu’il avait prévue pour payer les factures d’eau et d’électricité, et pour les autres dépenses courantes. Il explique que les dégâts causés à sa maison sont importants et la famille devra puiser dans leurs économies pour les réparer.

Le même jour, Ravin Bansee s’est rendu au poste de police de Trou-aux-Biches pour consigner une déposition.  Dès son arrivée, un des policiers l’avait conduit dans un bureau à l’écart et devait le menacer en ces termes : « To mem kine batte to madam ! To mem kine mette difé kot toi ! Pu ferme toi la ! » 

Paniqué, Ravin Bansee ne savait plus quoi faire et devait supplier le policier de ne pas lui faire de mal. Le policier devait lui dire qu’il n’était pas présent au moment de l’agression des membres de sa famille, et qu’il n’avait pas le droit de déposer une plainte. « Mo pa koner kifer mo pa gagn droit donne déclaration », déplore Ravin Bansee.

Les agresseurs bénéficient-ils d’une protection occulte ?

Qui sont les mystérieux agresseurs ? Selon Nitasha Ramdoo, ce sont ses voisins.

Selon elle, le même jour, juste avant l’incident, ces voisins avait jeté des ordures dans son arrière-cour. Son mari leur avait expliqué que leur geste enfreignait la loi. S’en est ensuivie une altercation verbale entre Ravin Bansee et les voisins indélicats, mais les choses n’étaient pas allées plus loin. Or, ce n’est pas là un incident isolé, car selon Nitasha, ses voisins déversaient souvent leurs déchets dans sa cour.

Quelques minutes après la dispute, le père était retourné à l’arrière de sa maison. Il a vu un feu dans sa cour, et ses voisins en train de courir. L’incendie aurait pu se propager dans sa maison, selon les dires de Ravin Bansee.

Le même jour, avant l’agression, Nitasha avait porté plainte à la police. Arrêtés quelques jours plus tard, ils ont comparu en cour et ont été libérés après avoir fourni une caution.

Nitasha Ramdoo relate que le jour de Holi, soit le 9 mars dernier, les mêmes personnes étaient entrées dans sa maison pour l’agresser, mais aucune action n’avait été prise par la police.

Selon la victime, ses agresseurs seraient à la solde d’un ministre, et qu’ils bénéficieraient d’une protection occulte de la police. Pour elle, c’est la raison pour laquelle aucune action n’a été prise contre eux jusqu’à ici. « Zot pe atan dimun perdi la vie pour zot agir », fustige-t-elle.