Abdul Wahhab Korimboccus, acupuncteur et praticien du Sujok : La médecine alternative pour soulager et guérir les patients

Vous connaissez sans doute l’acupuncture, une thérapeutique  venue de la Chine millénaire, à base d’aiguillettes enfoncées dans des points précis du corps. Mais connaissez-vous le Sujok ? Abdul Wahhab Korimboccus est un praticien combinant l’acupuncture et le Sujok. D’origine coréenne, cette thérapie consiste pour le praticien d’utiliser ses mains, pus précisément ses paumes, non seulement pour établir le diagnostic, mais aussi pour guérir des maladies comme la migraine, la constipation, et les problèmes du dos. Rencontre avec le praticien dans son cabinet à Beau-Bassin.

Sarah Khodadin

Au premier abord, Abdul Wahhab Korimboccus dégage une impression de jeunesse. On le situerait facilement dans la quarantaine, bien qu’il soit âgé de 59 ans. Il est né en 1960 et a grandi à Moka, dans la petite communauté de Minissy. Le benjamin d’une fratrie de dix enfants, il a vraiment été choyé par ses aînés. Il coule aujourd’hui des jours paisibles avec sa femme Nadjma (une ‘Senior Educator’ à la retraite) à Roches-Brunes. Leurs deux enfants, un fils et une fille, se sont établis en Floride aux Etats-Unis.

Il est marié à Nadjma depuis une trentaine d’années. Le praticien nous confie qu’il est heureux en ménage. Leurs deux enfants ont étudié dans la filière des arts graphiques aux États-Unis, et les deux ont très bien réussi leurs vies là-bas. Son fils est le Chief Executive Officer (CEO) de sa propre société, Steamroller, spécialisée dans l’animation et les jeux vidéo, tandis sa fille travaille comme peintre numérique, toujours avec Steamroller.

Abdul Korimboccus avait fréquenté l’école primaire de Moka, pour ensuite faire son entrée au collège New Eton. Il achèvera par la suite ses études au niveau secondaire au collège Aleemiah. Ayant obtenu de brillants résultats,  il décide d’entamer des études supérieures. Il va mettre le cap pour l’Université Sardar Patel, en Inde, où il a obtenu son BSc en Physique en 1983. En 1992, il a obtenu un ‘Postgraduate Certificate in Education’, octroyé par le Mauritius Institute of Education (MIE).

Comment lui est venu cet engouement pour la médecine alternative ? Tout a commencé au début des années 80. « J’avais été inspiré par un ami à  l’université. Ce dernier étudiait l’homéopathie. À l’époque, mes connaissances étaient très limitées sur la médecine alternative, qui n’exigeait pas de médicaments. J’avais pris l’habitude de me renseigner sur ces techniques car je voulais en apprendre davantage », nous confie Abdul Wahhab.

Un long voyage de découverte pour Abdul Wahhab

L’ami en question devait l’encourager à s’inscrire pour une formation sur l’acupression. Cela a été le déclic, et devait le conduire à une ouverture sur les vastes champs d’application de la médecine alternative. Très enthousiasmé par ces techniques humanistes, il s’est ensuite tenu au courant des recherches en médecine alternative, et devait approfondir sans cesse ses connaissances en la matière. « Au fur et à mesure que je traitais mes patients, les résultats étaient tellement encourageants que j’ai voulu pousser plus loin ma formation. Mon travail est devenu ma passion », dit Abdul Wahhab avec le sourire. Ce faisant, il a découvert la thérapie Sujok. Il lui a fallu encore une décennie pour maîtriser les bases de Sujok.

Durant ce long voyage de découverte, les certificats vont pleuvoir pour le praticien. Il va recevoir un certificat en acupression et acuponcture à l’Institut de médecine alternative en Inde. Aux Etats-Unis, il sera décerné un certificat en thérapie de stimulation électrique, par la Wild Iris Medical Education Center. De retour en Inde, il recevra un certificat en thérapie Sujok de l’Académie de Sujok. Du même institut, il recevra un certificat (niveau avancé)  combinant le Sujok et l’acuponcture. Il a été fait ‘Certified Trainer’ et membre de l’ISA, l’Association internationale de Sujok. Il a aussi été fait docteur en médecine alternative par l’Indian Board of Alternative Medicine. Finalement, il a reçu un certificat en réflexologie faciale (méthode Lone Sorensen).

Abdul Wahhab travaille sur les ‘points de correspondance’ sur le corps humain, liés à des maladies physiques, voire à des maladies dites ‘métaphysiques’. Pour lui, le traitement d’un patient signifie apporter une guérison au patient. Puisque la médecine alternative a ses limites, il s’assure que le traitement soit approprié, non seulement pour apporter un soulagement immédiat au patient, mais également pour le guérir. « Il est possible que je ne commence jamais un traitement si, après le diagnostic, je constate que l’état de santé du patient n’est pas à la portée de son traitement. » Toutefois, la plupart des patients ayant subi un traitement Sujok sont très satisfaits, nous confie-t-il. Il traite des patients de tous les âges, des tout petits aux personnes âgées.

Parlant du stress auquel les jeunes font face, Abdul Wahhab pense que le monde évolue si vite que le monde des affaires, du travail et de la technologie a atteint des sommets, auxquels la génération actuelle doit faire face. Donc, ils ne vivent pas selon un style de vie approprié. Ils n’ont pas suffisamment de temps pour faire de l’exercice physique car ils travaillent de longues heures. Il conseille ainsi fortement aux personnes souffrant de stress de pratiquer des exercices dits horizontaux, tels que la natation, les exercices de la thérapeutique Pilates et le yoga. Pour terminer, le praticien plaide pour un monde plus humain.

Abdul Wahab et son épouse Nadjma
Abdul Wahab et son épouse Nadjma

Fiche Perso

Destination préférée : Inde

Couleur préféré : Bleu

Plat préféré : Riz, lentille et ‘rougaille’

Dessert préféré : La mousse coco