AMA : « Soutien » apparent envers Vivian Gungaram : La politique de deux poids deux mesures de Stephan Toussaint dénoncée

Un certain mécontentement s’est installé parmi les sportifs mauriciens depuis que la démission de Vivian Gungaram a été rejetée par les membres du comité directeur de l’Association mauricienne d’athlétisme (AMA) cette semaine. L’assistant secrétaire avait soumis sa lettre de démission mardi après qu’il ait fait l’objet d’une charge provisoire suivant des allégations de détournement de fonds dans le cadre de l’organisation des Jeux du Commonwealth 2018. Il est d’ailleurs sous liberté conditionnelle après avoir fourni une caution de Rs 9000 et signé une reconnaissance de dette de Rs 40 000. Cependant, le board de l’AMA a préféré le maintenir à son poste, au grand dam de certains athlètes qui ont pris connaissance de cette décision avec stupéfaction et incrédulité. Selon ces derniers, la bonne gouvernance exige qu’il soit exonéré de tout blâme avant qu’il ne soit réintégré à son poste, même si les membres du board croient fermement en l’innocence de son ancien président.

Mais le plus scandaleux c’est le « soutien » apparent du ministre Stephan Toussaint à son égard. Ce dernier a ouvertement affirmé avoir écouté les explications de Vivian Gungaram, en avouant qu’il compte bien tirer profit de l’expérience de ce dernier pour le Championnat d’Afrique d’athlétisme qui se tiendra à Maurice l’année prochaine. D’où la perception de soutien envers l’assitant secrétaire de l’AMA. « Il est en retrait, mais on aura besoin de son aide technique. Il a son expérience. On laissera la justice faire son travail. En même temps, il pourra aider le comité parce que c’est quand même un gros événement qui aura lieu », a dit le ministre des Sports sur les ondes d’une radio privée, vendredi. Certaines voix s’élèvent pour dénoncer la position adoptée par Stephan Toussaint dans ce cas précis tandis que dans celui de Kaysee Teeroovengadum et plus récemment celui de la MFA, le ministère a été très prompt à réagir, allant même jusqu’à prendre des sanctions sévères contre la MFA et pénalisant au passage les clubs sportifs.

Pourquoi cette flexibilité et cette politique de deux poids deux mesures du ministre des Sports dans le présent cas ? Les principes, laisse-t-on entendre, doivent être les mêmes pour n’importe quel dirigeant ou sportif faisant face à un procès en cour tant qu’il ne soit pas innocenté par la justice. Stephan Toussaint doit, argue-t-on, se plier à cette exigence de bonne gouvernance au lieu de « guet figir » avant d’agir.