[Pénurie d’oignons rouges sur le marché] Kreepalloo Sunghoon : « La production locale est prévue pour août prochain »

Vous avez sûrement remarqué l’absence d’oignons rouges sur les étals des marchés à travers le pays depuis un certain temps déjà. « Zoignons rouge nepli ena lors marché. Même AMB pena li », déplorent certains marchands que nous avons rencontrés au marché de Goodlands. Le marché des oignons est en difficulté en ce moment. Bien que les oignons blancs soient disponibles sur les étals, ce ne sont pas des produits locaux. Or, les Mauriciens préfèrent les oignons rouges, mauves ou locaux. La production locale a rencontré divers obstacles à Maurice. En plus de la sécheresse qui affecte les plantations, les fortes pluies, les inondations et d’autres phénomènes météorologiques ont également joué un rôle.

Interrogé à ce sujet, le secrétaire de la ‘Small Planters Association’, Kreepalloo Sunghoon, affirme que les fournisseurs ne peuvent pas fournir suffisamment d’oignons, ce qui explique la pénurie. « Le stock que nous avions est presque épuisé », ajoute-t-il. Il évoque deux principales causes de cette pénurie : la baisse de la production et la rétention des oignons par certains pays plutôt que de les exporter. Il annonce que les oignons locaux rouges et toupies seront disponibles d’ici la fin du mois d’août. Selon lui, le principal fournisseur d’oignons est l’’Agricultural Marketing Board’ (AMB), bien qu’il y en ait d’autres. Kreepalloo Sunghoon réitère son point de vue selon lequel de nombreux terrains agricoles sont actuellement abandonnés en raison de l’âge avancé des planteurs concernés. Il déplore également le manque de considération des autorités envers le secteur agricole. De leur côté, les petits planteurs regrettent une fois de plus d’avoir été complètement négligés par le gouvernement. « Pourquoi importer des oignons alors que nous aurions pu en produire davantage localement ? », se demandent-ils. Bien que chaque année, une alerte soit lancée concernant ce secteur clé de l’économie, il semble que les autorités n’aient toujours pas compris l’urgence d’agir.