« De 2015 à ce jour, l’ONU a pris 140 résolutions blâmant Israël, mais qu’est-ce que cela a changé ? »

Jean-Marie Richard

Il est un ardent défenseur de la cause palestinienne. Jean Marie Richard, homme de communication, suit passionnément ce dossier depuis ses années estudiantines et n’hésite pas à se faire entendre sur le sujet. De La Réunion où il se trouve en ce moment pour des raisons médicales, il a quand même trouvé le temps de nous répondre. C’est dire combien cette cause lui est chère. Outre le Jérusalem qu’il a visité à plusieurs reprises, il s’est aussi rendu en Palestine, où il est resté pendant un mois, en 2017. Il retrace pour nous l’historique du conflit et nous livre ses sentiments sur toute la question…

  • « Ce qui est choquant, c’est cette impression se dégageant que les morts parmi les innocents Palestiniens et leurs familles ne bénéficient pas de la même considération, respect, empathie et valeur que ceux d’Israël »
  • « Ce sont plus de deux millions et demi de personnes, hommes, femmes et enfants de la Bande de Gaza, qui se retrouvent de nouveau sous un déluge de bombes, et menacées d’une expédition punitive de l’armée israélienne »
  • « La République de Maurice a été partie prenante des 140 résolutions prises par l’ONU […] Dans son dernier communiqué, le ministère des Affaires étrangères a réitéré son attachement à la politique des deux états remontant à la résolution de 1947 de l’ONU. En même temps, le ministère mauricien des Affaires étrangères situe la ville de Bethleem en « Israël » alors que cette localité se trouve dans les territoires occupés par Israël au mépris du droit international depuis 1967. Which is which ? »

Q : La cause palestinienne est souvent associée à la communauté musulmane. Faut-il être nécessairement Musulman pour défendre cette cause ?

La cause palestinienne va bien au-delà en matière de droits humains, dont celui de professer la religion de son choix. La cause palestinienne est une des violations incessantes depuis le début du 20ème siècle dans la foulée de la Déclaration de Lord Balfour en 1917 au mouvement sioniste. Rappelons que ce mouvement était intrinsèquement laïc, non-religieux et très inspiré de la pensée marxiste-léniniste à la base de la révolution d’octobre en Russie. Au fil du temps, le mouvement s’est radicalisé et nous avons aujourd’hui un ersatz fascisant prônant la supériorité raciale et deshumanisant la population palestinienne.

Q : Parlez-nous-en…

Ce mouvement, rappelons-le, disposait de milices brutales comprenant le Hagana – dont était issu Menahem Béguin, ancien Premier ministre israélien – qui était à la base de l’attentat contre l’Hôtel King David de Jérusalem, tuant des dizaines de membres et officiers du mandant britannique sur la Palestine. Les Anglais ont renoncé au mandat en 1947 et les Nations Unies ont élaboré un plan des deux États : l’un Juif et l’autre, Palestinien. Un plan qui n’a jamais vu le jour car le mouvement sioniste a unilatéralement procédé à la création unilatérale de l’État d’Israël, assorti d’un déplacement massif de natifs palestiniens de leurs terres et d’une campagne de terreur à leur encontre.

Cet épisode est encore décrit comme la Nakba, la catastrophe de sept millions de Palestiniens. Leurs descendants vivent en exil ou dans des camps de réfugiés permanents – parmi lesquels l’on retrouve des Musulmans, des Chrétiens de toutes dénomination, des Bédouins nomades et des Druzes il faut le préciser. Puis, il y a eu la guerre de 1956 avec l’occupation de la Bande de Gaza, la prise de contrôle de l’esplanade des mosquées, Al Aqsa et le Dôme du Rocher à Jérusalem, sous contrôle du Waqf du Royaume de Jordanie pour terminer l’expansion avec l’occupation de Jérusalem Est et la rive occidentale du Jourdain au mépris des lois internationales.

Q : Et ce n’est pas tout…

Effectivement. Par la suite, adding insult to injury, a débuté la création illégale de colonies de peuplement qui ont littéralement fait imploser les territoires occupés. Citons les accords d’Oslo entre le Fatah l’Olp et Israël pour trouver une solution négociée au conflit. Ce processus a lamentablement échoué en raison des violations systématiques d’Israël à l’encontre de ses engagements à ne plus créer de nouvelles colonies. Il en a résulté les intifadas, l’émergence du Hamas, notamment à Gaza face à une Autorité Palestinienne incapable de faire valoir le bon sens sans le soutien des occidentaux.

Les enfants des intifadas font aujourd’hui partie des commandos du Hamas qui ont déclenché l’opération Floods of Al Aqsa en réaction aux provocations systématiques et répétées de l’extrême droite sioniste avec des ministres fascisants du gouvernement Netanyahou. Opération qui, depuis une semaine, a fait des milliers de victimes civiles en Israël, à Gaza et dans les territoires occupés, suite aux frappes de l’armée israélienne.

Q : Ce qui a déclenché de vives émotions de la communauté internationale, subitement réveillée de sa torpeur, n’est-ce pas ?

Ce qui est choquant, c’est cette impression se dégageant que les morts parmi les innocents Palestiniens et leurs familles ne bénéficient pas de la même considération, respect, empathie et valeur que ceux d’Israël. Rappelons que le chef de Tsahal a bien qualifié les Palestiniens « d’animaux devant être traités comme tels ». Israël a privé les 2,5 millions d’habitants de Gaza – sous blocus depuis 15 ans dans la plus grande prison à ciel ouvert du monde – d’eau, d’électricité, d’essence, de nourriture et de médicaments. Si ce n’est pas une catastrophe humanitaire préméditée et un crime de guerre annoncé, cela y ressemble.

Nous aurons noté le mutisme des grands défenseurs des droits humains que sont les États-Unis et l’Occident qui n’en finissent pas de faire le deuil de leur complexe de culpabilité suite aux pogroms et au harcèlement systématique des juifs européens depuis le bas Moyen Age jusqu’aux camps d’extermination Nazis… Cela dit, l’opération armée menée par le Hamas a ciblé des bases militaires israéliennes. Mais elle a aussi pris pour cibles de très nombreux civils non-armés. Ce qui est inacceptable et que tout humain se doit de dénoncer sans aucune ambiguïté. Dans une escalade placée sous le signe de la vengeance, le gouvernement israélien compte en faire « payer le prix » aux Palestiniens de Gaza et à ceux de la Cisjordanie, dont Jérusalem-Est.

Ce sont plus de deux millions et demi de personnes, hommes, femmes et enfants de la Bande de Gaza, qui se retrouvent de nouveau sous un déluge de bombes, et menacées d’une expédition punitive de l’armée israélienne. Déjà, les bombardements ont causé plus de 1000 morts, dont de très nombreux enfants, plus de 5000 blessés et des destructions massives.

Q : Vous conviendrez avec moi que c’est un drame humain inimaginable ?

Oui. Après 16 ans de blocus et d’innombrables attaques, les dirigeants israéliens ont décidé de priver d’électricité, de gaz, d’eau et de nourriture l’ensemble de la population de la Bande de Gaza : une punition collective d’une incroyable cruauté, désignée comme un crime de guerre par le droit international, et dénoncée par le Secrétaire Général de l’ONU. Ramener cette complexité à une dimension religieuse étriquée est par définition dangereux et intellectuellement malhonnête et limité.

Q : Mais quels sont les facteurs qui ont mené, selon vous, à cette escalade de violence entre Palestiniens et les forces d’occupation israéliennes ?

Il faut remonter à la violence première et primordiale de la source de cette escalade constante depuis des décennies : la violation systématique du droit des Palestiniens à vivre libres, en paix sur leur terre d’origine, au même titre que tous les peuples, en jouissant du droit à l’autodétermination et pas sous le joug d’une force d’occupation oppressante. Chose qui dure depuis plus de 75 ans sous la férule d’un état et de ce gouvernement Netanyahou qui pratique comme jamais auparavant une politique de suprématie raciale, d’oppression, de provocation, de haine raciale, et de non-reconnaissance de l’humanité.

Bref, de tout ce qui n’est pas affilié au sionisme pur, dur et ignoble, dont sont victimes, rappelons-le, notamment les hommes les femmes, les vieillards et les enfants Palestiniens, les Bédouins, les Chrétiens et les Druzes et également ce qui est peu connu des juifs fondamentalistes, se basant sur une lecture littérale de la Torah, le texte religieux qui fonde le judaïsme et qui épouse le combat des Palestiniens.

Ce n’est donc pas une histoire bipolaire. Il y a des zones d’ombre et des complexités toutes orientales qui ont établi des manières d’être en couches de sédimentation depuis des millénaires. L’occupation comporte des devoirs de l’occupant dont celui de « protéger les droits des occupés ». Depuis 75 ans, il n’y a eu que le déni de droits et la faillite d’Israël par rapport à ses obligations, tout en violant ouvertement les fondamentaux du droit international face à une communauté internationale totalement tétanisée par rapport à la multiplication terrible des violations de toute nature imposée aux populations palestiniennes.

Sans justifier la violence à l’encontre de civils innocents de part et d’autre, il y a des limites qu’un groupe humain oppressé peut endurer sans réagir d’une certaine façon. Je crains que nous soyons proches du point de non-retour alors qu’il y a une façon directe de mettre fin à ces souffrances de part et d’autre : mettre un terme à l’occupation illégale des territoires et entamer des discussions sur le plan de partition à deux états de 1947. Cela relève malheureusement d’un rêve impossible, au point où nous en sommes rendus.

Q : C’est quand même ahurissant que la souffrance des Palestiniens soit passée sous silence alors que la moindre riposte en Israël est condamnée de toutes parts, comme vous l’avez dit plus tôt. Pourquoi cette hypocrisie ?

Le droit non-contesté car légitime d’Israël à assurer sa sécurité est depuis des décennies de facto une licence pour s’en prendre aux populations civiles et aux enfants. Gaza est certes contrôlée par le Hamas, mais Le Hamas n’est pas les 2,5 millions de civils enfermés à Gaza depuis 15 ans. Toutefois, nul n’est plus sourd que celui qui ne veut rien entendre et il est certain qu’en ce qui concerne les exactions subies par les civils palestiniens, dont des enfants, la communauté et l’opinion internationale dans sa grande majorité joue à l’autruche aveugle et sourde.

Q : N’est-ce pas une situation injuste ?

En effet ! C’est de ce déséquilibre que naît la frustration des Palestiniens face à ce qui relève d’une perpétuation d’une situation scandaleusement injuste. On oublie que l’Autorité Palestinienne, le Fatah et l’OLP ont, depuis les accords d’Oslo, opté pour la solution pacifique et de négociation. Mais le processus d’Oslo est bloqué en raison du non-respect d’Israël de ses engagements et de la non-prolifération des colonies de peuplement et le blocus de Gaza depuis 15 ans. Par ailleurs, ce qui vient de se passer depuis cette semaine établit l’échec flagrant du blocus Israélien sur Gaza, des services de sécurité d’Israël et du manque de vision de Netanyahou et de ses ministres fascisants.

Ils étaient si obnubilés par le fait de contrôler les territoires occupés, d’y établir des colonies illégales, de systématiquement harceler des pèlerins musulmans et chrétiens dans la vielle ville de Jérusalem et ses sanctuaires qu’ils ont sous-estimé la résilience nourrie du désespoir du Hamas à Gaza… Cette succession de drames, tant du côté palestinien qu’israélien, témoigne de l’échec de la politique de répression et d’injustice contre les enfants de la Palestine depuis 75 ans. C’est le philosophe juif Noam Chomsky qui nous rappelle que « le narratif de la Palestine depuis le début est une sordide histoire de colonialisme et d’oppression ».

Q : L’absence de volonté politique de la communauté internationale, principalement de l’ONU, n’est-elle pas la première à être blâmée face à cette situation, ayant systématiquement fait la sourde oreille à l’appel de la Palestine de mettre fin aux violations israéliennes en imposant des sanctions à l’encontre d’Israël ?

Faut-il rappeler que de 2015 à ce jour, l’ONU a pris 140 résolutions blâmant Israël. Qu’est-ce que cela a changé sur le terrain ? Les colonies illégales ont été multipliées, la chappe de plomb sur les territoires occupés s’est renforcie, le nombre de prisonniers palestiniens (7000, dont des enfants) a continué à augmenter sans qu’ils aient accès à un avocat ni même à un procès, les profanations de certains sites religieux du Christianisme et de l’Islam ont augmenté avec la bienveillance du gouvernement Netanyahou…. Voilà la réalité. Quoi dire de plus ?

La communauté internationale n’a, semble-t-il, pas voulu entendre le ministre israélien de la Défense qui a désigné les habitants de la Bande de Gaza comme des « animaux », et en ce disant, a atteint le summum du racisme et des intentions génocidaires. D’autant plus que Gaza est, depuis, privée d’eau, d’électricité, placée sous siège complet par une des armées les plus puissantes du monde, au mépris des règles de droit de la protection des civils et de la proportionnalité des réactions militaires alors que le peuple palestinien a un droit légitime et incontestable reconnu par le droit international à organiser sa résistance, y compris armée, en se conformant au droit international humanitaire.

Aujourd’hui, je le redis, ce sont plus de deux millions et demi de personnes, hommes, femmes et enfants de la Bande de Gaza, qui se retrouvent de nouveau sous un déluge de bombes, et menacées d’une expédition punitive de l’armée israélienne à l’encontre de toutes les normes du droit international.

Q : Le gouvernement mauricien a été très prompt à condamner les attaques en Israël. Avez-vous noté un rapprochement avec Israël ces derniers temps ? Si oui, cela vous interpelle-t-il ?

Existe-t-il une ligne diplomatique en général au sein de la classe politique mainstream mauricienne comme ce fut le cas pendant un moment ? Rappelons que l’OLP tout comme l’ANC de Nelson Mandela avaient été qualifiés de « terroristes » par certaines icones de la politique mauricienne des années 70, 80, 90. Il faut reconnaître au MMM et ses corollaires d’avoir reconnu l’OLP en 1982. Je recommande aux lecteurs de puiser dans les archives pour prendre connaissance des réactions hystériques de certains, et non des moindres, parmi des caciques du Parti Travailliste et du PMSD.

Cela dit, il faut reconnaître que c’est Xavier Duval, en tant qu’ancien DPM, qui avait invité à Maurice, la ministre de l’Autorité Palestinienne responsable du Tourisme et des Antiquités, Mme Ruhla Amaya. Elle était suivie de peu par Mme. Vera Baboun, passionaria de la lutte palestinienne, ancienne Maire de Bethléem et aujourd’hui ambassadrice de Palestine au Chili, qui compte une diaspora de 300 000 Palestiniens. Ces deux personnalités, comme tant d’autres, sont de confession chrétienne, tout comme l’était l’épouse de Yasser Arafat.

Pour revenir au microcosme mauricien, il y a une méconnaissance de l’histoire du présent et des enjeux géopolitiques. La question palestinienne est vue sous son angle ethno-religieux et comment chaque positionnement peut faire engranger des voix aux prochaines élections. Car finalement, l’incursion du Hamas en Israël était une incursion de Palestiniens confinés pendant 15 ans sur le reste de leur territoire d’origine. Avant 1948 et la Nakba aux conséquences dramatiques, trouvez-moi une carte du monde mentionnant Israël. Il n’y en a pas. Toutefois, depuis 48 ans, Israël existe et a le droit d’exister et à assurer sa sécurité, mais certainement pas au détriment des droits naturels des Palestiniens.

Voilà l’enjeu et il serait souhaitable que toutes les alliances et partis politiques briguant les suffrages aux prochaines élections générales établissent clairement leur réflexion et leur position par rapport à cette question au chapitre de la géopolitique et diplomatique entourant le Moyen Orient et la Palestine, en particulier.

Q : A Rodrigues également, le Conseil exécutif a signé un MoU avec une compagnie israélienne pour atténuer le problème d’eau. Une démarche que vous contestez…

Et que je situe dans une perspective politique éthique et solidaire. L’Association Friends of Al Aqsa (Mauritius Chapter), en solidarité avec le peuple palestinien victime de la spoliation de ses ressources aquifères par l’Etat d’Israël. MEKOROT, puisque c’est de cette société qu’il s’agit, est un des bras exécutant du quasi apartheid que subit la population palestinienne entre autres, dans les territoires occupés. Mekorot est responsable complice de violations des droits à l’eau depuis les années 1950, date à laquelle elle a construit le transporteur national d’eau d’Israël, qui détourne l’eau du Jourdain de la Cisjordanie et de la Jordanie pour desservir les communautés israéliennes le long de la côte et dans le désert du sud.

En même temps, il prive la communauté palestinienne de la possibilité d’accéder à cette eau qui lui appartient. Mekorot discrimine donc systématiquement les Palestiniens. Il faut faire ressortir que la consommation palestinienne dans les territoires occupés est de moins de 70 litres par jour et par personne, bien en-dessous des 100 litres par habitant recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Avouez qu’il y a de quoi se poser des questions même si nous reconnaissons la nécessité urgente de trouver des solutions durables à la grave situation de l’eau à Rodrigues.

Il existe d’autres partenaires potentiels plus en ligne avec l’ethos de solidarité nationale. Il convient de faire preuve d’un minimum de décence. Pour rappel, avec l’arrêt de la desserte en eau à Gaza décrété par Israël, c’est Mekorot qui va fermer les vannes, se rendant ainsi complice d’un crime contre l’humanité et contre 2, 5 millions d’habitants de la bande de Gaza.

Q : Ne doit-on pas, dans ce contexte, faire une croix sur le soutien du gouvernement mauricien en faveur de la cause palestinienne lors des forums internationaux ?

Il est important de faire ressortir que de 2015 à 2022, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté 140 résolutions condamnant Israël. Des résolutions auxquelles la République de Maurice a été partie prenante. Maurice est membre de l’Union africaine qui a refusé l’accès au représentant Israélien lors de sa dernière Assemblée Générale. Ces deux institutions nous ont soutenu pour notre revendication par rapport aux Chagos.

Dans son dernier communiqué, le ministère des Affaires étrangères mauricien a réitéré son attachement à la politique des deux états remontant à la résolution de 1947 de l’ONU, mise à mal et rendue inapplicables par la création unilatérale de l’Etat d’Israël en 1948. Une création accompagnée de la spoliation, du vol crapuleux des terres soutenus par la Nakba. En même temps, le ministère mauricien des Affaires étrangères situe la ville de Bethleem en « Israël » alors que cette localité se trouve dans les territoires occupés par Israël au mépris du droit international depuis 1967. Which is which ?

Je pense qu’une mise à jour claire et progressive de notre diplomatie à l’égard de la question palestinienne et de la situation au Moyen Orient s’impose et que tous les partis participant aux prochaines élections nous fassent part, dans leur programme, de leur positionnement sur le plan de la politique internationale et de la géopolitique.