Après l’arrestation de l’ex-directeur financier de la MDFP…Tout un réseau ciblé par la commission anti-corruption

C’est une affaire qui fera sans doute grand bruit dans les jours à venir. Un développement de taille est intervenu la semaine écoulée, avec l’arrestation de Danand Seetaram, l’ex-directeur financier de la Mauritius Duty Free Paradise (MDFP). Il est soupçonné d’avoir facilité son beau-frère, pour que des produits importés par la compagnie de ce dernier soient placés dans la boutique hors-taxe de l’aéroport

L’Independent Commission Against Corruption (ICAC) a déjà soumis le dossier concernant une première partie de l’enquête au bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) et s’attèle à attaquer la deuxième partie dans deux semaines. Cette enquête concerne plusieurs anciens hauts cadres qui sont soupçonnés d’avoir facilité des proches pour qu’ils puissent placer des produits dans la boutique hors-taxe de l’aéroport.

Jusqu’ici, à première vue, un premier cas a été établi. Il s’agit de Danand Seetaram, qui a été provisoirement inculpé de ‘Receiving Gift for a corrupt purpose’, sous la Prevention of Corruption Act (PoCA). L’ancien directeur financier de Mauritius Duty Free Paradise Ltd (MDFP) est soupçonné d’avoir facilité la compagnie Godzilla pour faire placer des produits importés de Chine. C’est une enquête minutieuse qui a permis aux enquêteurs d’établir plusieurs faits.

Cette affaire remonte à 2012. Les limiers ont pu établir que Danand Seetaram avait fait le déplacement en Chine, en compagnie de sa sœur, où ils ont commandé 1 077 paires de chaussures et des jouets. Quelque temps plus tard, ces produits ont été vendus à la boutique hors-taxe. La compagnie Godzilla a été payée par deux chèques, totalisant Rs 1,6 millions. Le comble : les responsables de la boutique hors-taxe ont réalisé que presque la moitié des chaussures étaient défectueuses quelque temps plus tard, alors que les autres n’étaient pas aux normes.

Autre fait marquant, un rapport fait état de ces produits qui ont été examinés par deux anciens employés de la Mauritius Duty Free Paradise, qui ont approuvé que les produits soient exposés. La deuxième partie concernera ce rapport en question. Ces deux anciens employés devront s’expliquer sur ce fameux rapport.