Bulletin de Democracy Watch : Crime contre la civilisation

Texte : « Choisir le weekend du Maiden pour investir plus de RS 50,000 dans des pièges criminels jonchant la piste du Champ-de-Mars ». « Depuis ce matin la Central CID se retrouve avec un Maiden Issue à régler (Le Mauricien, 3.10.2022) » – L’Express, le Défi Quotidien.

Commentaires : À qui profite le CRIME ? Sûrement pas ce ‘petit’ gardien de sécurité. À une mafia ? À ceux qui se sentent (à tort) protégés, capables de faire n’importe quoi ?

Ces actions comportent des risques de mort envers des hommes et des chevaux sont criminelles au point de ressembler aux poseurs de bombes qui risquent de tuer des innocents, ou encore le sabotage d’un avion ou autre transport public. Il faut ajouter que si l’acte odieux n’avait pas été découvert avant le Maiden, une bousculade de cette grande foule du Maiden aurait pu s’ensuivre, comme ce fut le cas en Indonésie lors d’un match de foot. Un vrai sabotage !

Doit absolument être résolu et TOUT ceux qui, directement ou par procuration, sont identifiés comme responsables soient déférés devant la justice.

NOTHING LESS ! Pour le bien du pays. Nous faisons un appel à tous ceux qui ont des infos sur ce crime de faire leur devoir et les rapporter à la police.

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Méritocratie et recrutement

Texte : « Recrutement massif dans la Fonction Publique. Sur 8353 postes vacants 5,800  doivent être pourvus d’ici la fin de l’année financière” (Le Défi, 19.9.2022).   « Fibre patriotique vivante même si un Mauricien sur 3 se sent exclu » (Le Mauricien, 23.9.22)

Commentaires : La méritocratie (best is best) dans le recrutement et les promotions est un des piliers clés de la démocratie. Chance égale à tous, chance à tous. Dans le contexte mauricien d’une société multicommunautaire et religieuse, la méritocratie est aussi la représentation de toutes les composantes de cette société. Les recrutements dans la fonction publique doivent faire la place à toutes les communautés, pour une justice sociale.

Prenons l’exemple du service policier, où il est à pourvoir 2,749 postes : il est impératif dans la société qui est la notre que la police comprenne des éléments de TOUTES les communautés.

Ici, des gouvernants et autres autorités utilisent parfois ces quelques entorses inexcusables pour placer leurs favoris :

  • Des boards de sélection dont la composition est choisie pour avoir seulement ou majoritairement des leurs ;
  • Des postes promotionnelles ou les qualifications et expérience requises sont taillées sur mesure pour faire entrer un candidat complaisant le mieux à l’éxécutif ;
  • Ou un ministre choisit un directeur ou autre haut responsable ‘over and above’ les boards de sélection ;
  • Ou des postes multiples, souvent au bas de l’échelle, sont attribués en grande partie aux habitants des circonscriptions du ministre responsable ;
  • Autres subterfuges laissés à la discrétion du lecteur…

DWM appelle à la vigilance la plus grande. SURVEILLONS ATTENTIVEMENT DONC CES RECRUTEMENTS À VENIR chez nous pour le réel respect de la méritocratie et de la justice sociale.

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                     Bravo Me Eddy Balancy, mais trop tard

Texte : Interview d’Eddy Balancy, ancien chef-juge : « La liberté provisoire est la règle. Son refus doit demeurer l’exception » – (L’Express du 27.9.2022)

Commentaire : Encore un ancien titulaire de hautes fonctions, mêmes protégées par notre Constitution, criant « Eureka ! ». Bravo infiniment, mais un peu tard ! Rappel lumineux devant orner tous nos prétoires. Dommage ! Nous tâcherons de faire mieux la prochaine fois. Aurait-il dit la même chose même à mi-mandat, nous aurions eu moins honte de nos services tant judiciaires, policiaires que pénitentiaires, tolérant si facilement des détentions provisoires durant des mois et des années de désespérance, simplement parce que, par exemple, un laboratoire scientifique a besoin d’autant de temps pour nous dire sans erreur possible si le contenu d’un colis concerne une dose meurtrière de drogue ou quelques dizaines de grammes de farine ou de sucre blanc. Ce n’est même pas la peine de rappeler que trois mois devraient être un maximum pour une police efficiente de boucler professionnellement une quelconque instruction judiciaire. Et si jamais un magistrat devait en son âme et conscience prolonger cette détention provisoire pour un seul mois additionnel, nous aurions souhaité qu’avant d’accorder un sursis aussi exceptionnel à notre police si souvent décevante, qu’il aille de visu constater les conditions d’incarcération et vérifier sur place la situation psychologique dans laquelle se trouve un détenu, jouissant toujours de la présomption d’innocence. Une visite à sa femme et enfants, même par l’entremise d’assistante sociale agréée ou de probation officer, ne serait pas de trop. Nous avons honte que la sécurité publique, à laquelle nous avons constitutionnellement droit, se paye parfois à un prix aussi inhumain, faisant de nous les complices d’une intolérable injustice. Nous devrons rendre compte pour ces jours volés à de possibles innocents. Rêvons d’un Eddy Balancy, encore chef-juge, admonestant judicieusement nos magistrats trop enclins à ne pas rappeler nos limiers leur devoir professionnel d’assermentés, de préparer sans perdre une minute (car il en va des risques de désespérance d’un être humain, peut-être même d’une famille) les voies d’une justice humaine sans erreur judiciaire ou presque.

En quoi dire de ces retard techniques (comme l’analyse de l’ADN d’un suspect, qui peut se faire en une demi-heure mais peut prendre chez nous des semaines ou des mois). Pendant que le suspect reste en détention, jusqu’à même deux  ans !  

NOTE : Les points de vue exprimés dans cette rubrique ne reflètent pas nécessairement ceux de la rédaction et n’engagent que les auteurs eux-mêmes.