Un enfant violenté, les responsables de l’école figés dans leur indifférence
Le ‘bullying’ a pris de l’ampleur en milieu scolaire, mais il y a un aspect de ce problème sur lequel on ne s’attarde pas. Notamment, l’indifférence des membres du personnel enseignant et des responsables d’école, qui bien souvent ferment les yeux sur ce problème. Nous rapportons ici un incident qui a eu lieu dans une école primaire du Sud, où un enfant a été frappé et étranglé par un autre enfant jusqu’à ce qu’il s’évanouisse. Mais ni l’enseignant, ni le maitre d’école ne veulent lever le petit doigt, tandis que la police de Nouvelle-France a même « traumatisé » la petite victime, selon les dires de sa mère, pour qu’elle n’aille pas de l’avant avec sa plainte.
Une mère de famille, habitant dans le Sud du pays, ne décolère plus. Son fils Arvind (prénom fictif), âgé de 8 ans, a été agressé par un autre écolier ce 30 juin, une agression qui aurait pu avoir de conséquences autrement plus graves. Elle nous précise que le petit Arvind a été la victime de ‘bullying’ à plusieurs reprises au sein de son établissement scolaire.
Ce jeudi 30 juin, en rentrant à la maison, ne pouvant plus supporter le fardeau de son traumatisme, l’enfant a choisi de tout déballer à ses parents. Selon l’enfant, durant la recréation, un autre écolier l’aurait bousculé, étranglé et infligé plusieurs coups de poing sur son abdomen. Le garçon s’est même évanoui, mais fort heureusement, d’autres camarades de classe sont venus à sa rescousse.
Après avoir entendu son récit, sa mère a emmené l’enfant à l’hôpital, où il a été accueilli par une psychologue. Toutefois, selon les recoupements de la mère de l’enfant, l’enseignant n’a pas rapporté cette affaire aux parents d’Arvind et n’a fait aucun suivi avec l’enfant pour voir si cette agression n’avait pas laissé de séquelles. « Que font les enseignants à l’école ? Pourquoi n’assument-ils pas leurs responsabilités ? », dénonce la mère d’Arvind.
Les parents de ce dernier ont eu une rencontre avec le maitre d’école, mais ce dernier semble prendre cette affaire à la légère, selon la mère d’Arvind. Il n’a même pas pris la peine de faire appeler les parents du petit agresseur. « En tant que parents, nous sommes choqués par l’attitude du maître d’école », nous confie la mère d’Arvind. « Kuma dir li pa konne narien. Pourquoi il n’y a plus de monitoring de la part des responsables de l’établissement scolaire ? » dit-elle.
La mère d’Arvind, vu la gravité de l’incident, et vu que les responsables de l’école ne faisaient rien, a décidé de porter plainte au poste de police de Nouvelle-France. Selon ses dires, les policiers ont essayé d’intimider son fils, en lui demandant s’il pourrait aller témoigner en cour. Selon elle, les policiers parlaient haut et fort, avec un ton désagréable, et l’enfant avait peur de parler. « La polis finn traumatise mo garson. Zot finn diman li, eski to pou kapav ale kozer divan la cour ? », dénonce cette mère. La police n’a ainsi pas consigné la plainte du petit Arvind alors que, comme nous l’explique la mère d’Arvind, c’est le travail de la police d’ouvrir une enquête après une plainte.
Le petit Arvind a repris le chemin de l’école, mais a été traumatisé après cet incident. « Il est toujours bouleversé, et il a peur à chaque fois qu’il se rend à l’école », nous dit-elle. Les parents de l’enfant ne comptent toutefois pas rester tranquilles. « Je ne peux pas accepter ce genre de comportement de la part d’un autre écolier envers mon fils. Il faudra que les parents de ce dernier soient mis au courant et assument leurs responsabilités », dit-elle.
