Ce haut fonctionnaire siège sur la FSC et la SBM Holdings en même temps

 Un cas flagrant de ‘judge and party’

En ces temps tumultueux, suivant l’inclusion de Maurice sur la liste noire de l’Union Européenne, où la « Financial Services Commission » (FSC) est appelée à faire preuve d’intransigeance en matière de transparence et de bonne gouvernance, cette institution est, encore et toujours, pontée du doigt. C’est la constitution du board qui est, une nouvelle fois, source de polémique.

En effet, un des membres du board de la FSC, en l’occurrence Sarwansingh Purmessur, ferait l’objet d’un cas flagrant de conflit d’intérêts. Ce ‘Permanent Secretary’ (PS) y siège en tant que représentant du gouvernement. Sauf que personne ne comprend ce qu’un fonctionnaire posté à la « National Development Unit » (NDU) n’a à voir avec les services financiers. Il nous revient ainsi qu’il y avait été nommé quand il occupait des responsabilités au ministère de la Bonne gouvernance, mais que malgré un changement de poste, il y a été reconduit. Mais là où le bât blesse, c’est que ce PS siège aussi sur le ‘board of directors’ de la SBM Holdings Ltd où il est l’un des directeurs non-exécutifs.

Ce cas frise l’incompréhension, voire l’indignation, parmi les opérateurs économiques. La FSC étant un organisme régulateur, les personnes qui siègent sur son ‘board’ doivent être au-dessus de tout soupçon ou de conflit d’intérêts. Or, comment ce membre peut-il y siéger tout en étant le directeur d’une des institutions financières dont la FSC est censée réguler ? Il s’agit d’un cas de « judge and party » qui ne peut être toléré surtout quand tous les regards des institutions internationales comme la GAFI ou l’UE sont braqués sur nous. D’autant que la FSC est dirigée par un ‘IT guy’ qui n’inspire point confiance parmi les opérateurs économiques ou encore les investisseurs.