Democracy Watch Mauritius

Textes : Nos journaux parlent de plus en plus de la nouvelle alliance à trois et évidemment de la sollicitation du MSM pour un nouveau mandat.

Commentaire : Nous avons déjà rappelé au gouvernement sortant du MSM le devoir suivant : bien sûr le parti qui a dirigé Maurice ces derniers cinq ans va lister ses nombreuses réalisations de ce mandat 2019-24. Nous invitons chaque gouvernement sortant, dans ce cas celui du MSM, à faire également une sérieuse évaluation de ses derniers cinq ans au pouvoir, à lister les erreurs qu’il a commises, les mauvaises décisions prises. A admettre ses erreurs et LES CORRIGER avant de venir nous dire : «Refaites-nous confiance pour encore cinq ans !».

Nous avons aussi, dans le passé, consacré plusieurs items à la question de l’évaluation de la performance des ministres et députés, pendant les cinq ans  de leurs mandats (dans ce cas 2019-24), évaluation par les électeurs, la presse, les ONGs, les citoyens électeurs. A faire avant de se représenter aux prochaines législatives pour encore cinq ans.

Les partis doivent bien se préparer afin d’éviter les alliances devant se faire après les élections. Mais qui dit « alliance postélectorale », dit manipulation des desiderata de l’électorat qui n’aura pas été consulté préalablement.Non également à des alliances de dernière minute. Elles faussent malheureusement le jeu.

Au nom de la transparence, Democracy Watch rappelle que les élections doivent rester « claires et nettes » dans tous les cas de figure.

Rappelons-nous que « démocratie » signifie pouvoir du peuple. L’objectif principal des élections est une juste représentation de la volonté de ce peuple. Encore faut-il un système électoral juste qui reflète et respecte le choix des votants (comme le Firs Past The Post plus une dose de représentation proportionnelle le serait davantage que le seul FPTP).

Rappelons ici QUELQUES CONSIGNES DE Democracy Watch pour que la campagne électorale, qui débute, et les législatives et municipales devant suivre, se déroulent dans la paix, le respect des autres et une compréhension précise des enjeux.

  • Évaluation des élus sortants : ministres, députés du gouvernement, députés de l’opposition. Quelles furent LEURS réalisations de 2019 à 2024, mais aussi leurs manquements, manque de transparence ou cas de corruption et de népotisme. Les électeurs doivent évaluer les réalisations, les manquements, le potentiel et les compétences des députés sortants et futurs candidats. Et ensuite lors du scrutin, voter pour ceux, en leur âme et conscience, qu’ils considèrent comme les trois meilleurs candidats, sans tenir compte d’aucune autre considération.
  • Les élections générales ne sont pas régies par un genre de « Kraz so Dizef Act » mais bien par un « Representation of the People Act ». .
  • Souvenons-nous que les enjeux sont les qualités humaines, la compétence, l’honnêteté des candidats, le contenu des programmes gouvernementaux pour une meilleure représentation des citoyens. 
  • Dans la pratique, le programme électoral, présenté bien en avance, les débats d’idées sur les projets de société et les propositions, pour les cinq ans du mandat à venir, sont les critères sur lesquels les citoyens doivent évaluer et choisir.
  • Il n’y a pas de match entre les différentes alliances, mais bien entre les candidats et nous, les électeurs et décideurs. Telle est la nature du choix démocratique.
  • Les castes sont en principe abolies officiellement par la République indienne, mais elles  perdurent là-bas comme ici, à Maurice. L’égalité des chances doit rester le pilier de toute action politique dans une société multiculturelle comme la nôtre.
  • L’objectif d’élections législatives est de permettre à l’électorat de désigner des députés, des représentants du peuple, mais surtout des législateurs, chargés de la mise à jour de la législation en vigueur. Les députés majoritairement choisis et désignés par l’électorat souverain, formeront le gouvernement du jour et administreront le pays en notre nom. Les députés de l’opposition devront assurer le rôle de chiens de garde et défendre les intérêts du peuple, nos intérêts.
  • Aux candidats, les membres de Democracy Watch disent ceci : réfléchissez avant de parler. Vous aurez à walk your talk, car beaucoup de citoyens, dont nous les membres de DWM, sont engagés dans un processus de marké gardé !

Optimism versus pessimism

In his message on the occasion of the 56th anniversary of our Independence and 32nd anniversary of our Republic, the Prime Minister had every right to enumerate the successful measures taken during his five year term as Head of Government to ensure socio-economic progress and the wellbeing of the population, especially the senior citizens.

Indeed, the improvement of infrastructural works throughout the island is impressive. Equally impressive is the construction of a modern jetty and an airstrip in Agalega, financed by the Indian Government, both as yet to be part of the development of the island and the lives of the inhabitants of Agalega.

The Prime Minister beams with optimism when he says that his government is moving in the right direction and we should follow him. But, his optimism is not shared by an important segment of the population. As a matter, of fact, a feeling of pessimism is gaining ground. How do we address this conflictual situation?

Democracy Watch has said it before. It is relatively easy to spend billions to build roads, bridges, drains, etc. Any government can do that, but debt servicing becomes an issue and several governments had to pay a high price for ignoring the growing debt level and the incapacity to pay back.

We recommend that the government adopts a realistic approach by not putting the difficult issues under the carpet. Where are the reform programmes in various sectors like Education, Health, Social Security, Agriculture, Energy, Water, Environment, Public Service, to name a few ?Everybody knows that undertaking reforms is a must to ensure the long term viability of our institutions and this demands a lot of courage, dedication, innovation, consultation and a great degree of transparency. Otherwise, we are slowly killing many of our institutions.

Sadly, this is what is happening.

A few days before our Independence and Republic day celebrations, a respected international organisation, based at the University of Gothenburg, Sweden, V-Dem, published its yearly report on the status of democracy in all independent countries on the planet (amongst other such bodies which monitor democracy and governance such as the UN, the Mo Ibrahim organisation, for Africa, and others).The picture as seen by V-Dem, is not rosy at all:

1. The world is at present divided between 91 democracies and 88 autocracies. However, Democracy across the world is in decline and new waves of autocratization are noticeable.

2. Almost all components of democracy are getting worse.

3. Freedom of expression remains the worst affected component of democracy.

4. Clean election is the second deteriorating component.

5. Freedom of association is the third deteriorating component.

The lacklustre performance of Mauritius, underlined by V-Dem should make the government shudder and reflect seriously on reforms. Here is a short extract of the V-Dem report: “Mauritius is the top stand alone autocratizer with the most recent autocratization beginning from 2018.Once hailed as the only liberal democracy in sub Saharan Africa, Mauritius recently introduced several regulations that restrict the work of broadcasting companies and journalists while government media censorship efforts have increased significantly.’’

Those who applaud the government for its good work are patriots. So are those who criticise the government for its numerous failings, hoping for positive changes.

When the government listens only to its own voice it will have to face the music and, in the process, the image of our country suffers. Democracy Watch never loses hope. We can reverse the trend.

Et surtout défense de rougir de honte

Texte : First Aiders interdits de défilé pour cause d’uniformes rouges ? (L’Express du 10.3.2024)

Commentaire de Democracy Watch : Sur la voie de la pire mesquinerie partisane, pourquoi ne pas remplacer le « rouge » du quadricolore national par l’orange le plus outspan ? Il suffirait ensuite de chanter oranze, blé, zonn, ver, pour maintenir le tempo. Razack Mohamed doit se retourner dans sa tombe. Mais pourquoi s’arrêter en si bonne voie. L’on pourrait ordonner à la MBC/TV tellement accommodante de ne plus diffuser des matchs trop victorieux des Reds de Liverpool, surtout s’ils persistent à revêtir leurs maillots vermillon. Idem pour les Red Devils voisins. Il faudrait aussi interdire de qualifier les Indiens d’Amérique de « Peaux Rouges ». Faut-il repeindre en orange bon teint le Mouchoir Rouge ou encore le toit de la chapelle de Cap Malheureux ? Plus question aussi d’inviter le chœur tellement militant de l’Armée Rouge. Pourquoi ne pas bannir tomates et pommes d’amour de nos bazars, comme cela doit déjà se faire dans la kwizinn. L’on sait qu’elle se réjouit des présents malheurs maritimes de la Mer Rouge. Malheur encore à qui mise sur le rouge au casino, tellement déficitaire. L’on comprend mieux la sainte frayeur étreignant Pravind Kumar à la vue d’un de nos torchons rouges (nos derniers journaux).  Mais s’il vous plaît, épargnez nos feux rouges. Ils sont parfois utiles, s’il n’y a pas de rebelles dans le coin. Et per favor ne touchez pas au Moulin Rouge !