Des associations musulmanes demandent plus de justice

Recrutements à la MBC

Pratique-t-on du muslim bashing à la MBC ? C’est ce que plusieurs associations musulmanes ont noté récemment. Ainsi, selon leur constat, les musulmans sont très sous-représentés, que ce soit dans la haute hiérarchie, dans la rédaction ou dans la production.

Ces personnes trouvent inacceptable que la MBC n’a jamais eu un directeur ou un adjoint directeur issu de la communauté musulmane. Qui plus est, les postes clés sont sous la houlette d’autres groupes ou sous-groupes, ne laissant que des miettes aux musulmans.

Sur le conseil d’administration, il y a toujours une seule personne, comme un symbole, alors que les décisions sont prises en haut lieu ailleurs.

Dans la rédaction, il faut chercher avec une loupe les éléments de la communauté, comparé aux autres, alors qu’à la radio, les voix musulmanes sont très inaudibles. « Jamais il n’y a eu de musulman, comme rédacteur-en-chef ou comme responsable de la radio », nous fait-t-on savoir.

Chef caméraman pas nommé

Récemment, on nous indique qu’un musulman, un dénommé S.M., aurait dû être promu comme chef cameraman mais en dernier lieu, le poste est allé à un autre individu. Des personnes dénoncent le double rôle joué par un haut responsable, qui avait même tapé du poing sur la table, mais qui en dernier ressort a porté son choix sur l’autre candidat. Le double jeu de cette personne, qu’on surnomme « le gentil couto moussana » est actuellement mis à jour mais il possède une ligne de communication directe au plus haut sommet du Prime Minister’s Office (PMO).

Ces associations musulmanes font un appel au Premier ministre afin que justice soit faite surtout concernant la dizaine de postes vacants. « Nous payons aussi Rs 150, rubis sur l’ongle, tous les mois comme tous les autres citoyens. Nous sommes près de 20 % de la population mais cela ne se reflète pas à l’écran. Nous savons que plusieurs postes sont vacants et que des recrutements sont aussi en cours dans d’autres services. Nous veillerons à ce que nous ayons notre part du gâteau national », s’insurgent-elles, en ajoutant, « N’essayez surtout pas de nous berner seulement avec un poste de ‘Producer (urdu)’».

Selon nos informations, dignes de foi, il ressort que les 14 postes à pourvoir sont ouverts au grand public mais beaucoup de ces postes, publiés dans les journaux, ont déjà trouvé preneur parmi les membres du personnel. « Le poste de Communication Executive serait taillé sur mesure pour une personne proche du pouvoir », nous dit-on.

I.F.