Elle ne finit pas de faire parler d’elle ces dernières semaines. Cette enseignante désormais connue sous le nom de Miss Parasol fait l’objet d’une nouvelle plainte au ministère de l’Éducation depuis mercredi dernier. Plusieurs parents ont adressé une lettre dénonçant son attitude envers les élèves, ainsi que leurs parents. Depuis quelque temps déjà, elle n’est plus autorisée à enseigner dans sa classe initiale de Grade 2, après qu’une plainte ait été logée contre elle à la police.
Elle s’est néanmoins permise récemment de s’approcher des élèves de cette classe pour leur remettre des formulaires, en guise de pétition, pour que leurs parents les signent afin qu’elle puisse retrouver sa classe. Si certains ont accepté de signer le document en question, d’autres parents sont très remontés contre son comportement. « Ki role responsable l’école dans sa zaffaire la, couma ene dimoune ki ena case contre li la police, li pe capave gagne access avec sa banne zenfants la, et surtout ki ministère l’Éducation pe faire ? », se demandent les parents.
Dans la correspondance adressée au ministère de l’Éducation, les parents ont annexé des bandes-sonores où l’enseignante peut être entendue en train de demander aux parents de plaider en sa faveur pour qu’elle puisse retourner dans sa salle de classe. Ce qui est hors de question, clament des parents. Le ministère de l’Éducation a aussi été informé d’une vidéo en circulation sur les réseaux sociaux concernant un élève de la classe qui a été filmé à son insu par Miss Parasol. L’enfant aurait été forcé à affirmer, sous pression, que ce sont ses grands-parents qui l’auraient forcé à témoigner contre elle.
Parents et élèves disent vivre dans la crainte depuis que l’enseignante s’est permise de s’approcher de la classe, en dépit de la plainte logée contre elle. Ils se demandent si elle ne bénéficierait pas de protection politique, car jusqu’ici, aucune action ou sanction n’a été prise contre elle. « Nous reste pose nous même question, eski vraimeme li ena protection politique, li reste dire so Chacha Advisor avec vice-Premier ministre, et pas capave touche li, nous poze question, eski vrai sa ? », se demandent les parents.
Ces derniers n’ont qu’un souhait. Que l’enseignante ne s’approche plus de leurs enfants. Ils lancent un appel au ministère de l’Éducation pour qu’il agisse rapidement. « Nous zenfants pe vivre dans ene traumatisme, ena pe bizin faire traitement avec psychologue, ena gramatin couma levé pe plorer, nous pe stresers ensam avec zotte », explique le père d’un élève. Il affirme qu’il ne restera pas les bras croisés. Les parents comptent prochainement solliciter une rencontre avec la ministre de l’Éducation pour aborder cette affaire.