En cas d’une troisième vague de covid-19 : Un impact dévastateur pour l’économie

Alors que les rumeurs d’une troisième vague de covid-19 se font de plus en plus pressantes, avec un troisième confinement, nous faisons le point avec l’économiste Vinay Auncharaz sur l’impact que cela aura sur l’économie du pays.

L’économiste Vinay Auncharaz estime que déjà, avec la deuxième vague de covid-19, le pays est au bout du rouleau.

Il nous indique que c’est la taxation qui constitue la principale source de revenus du gouvernement. « L’économie est au ralenti, avec des secteurs qui ne fonctionnent pas, ce qui ne génère pas le revenu dont le gouvernement a besoin », nous explique Vinay Auncharaz.

Quid de l’impact de la troisième vague tant redoutée ? Pour Vinay Auncharaz, il est difficile de déterminer avec exactitude l’impact de toute troisième vague, mais à ce stade, on peut prévoir que ce sera extrêmement grave car Maurice n’a plus les moyens de soutenir son économie. « Une troisième vague de covid-19 sera désastreuse pour l’économie, cela alors qu’on attendait que le secteur du tourisme redémarre », prédit l’économiste.

Le secteur touristique contribue une part assez conséquente dans l’économie, souligne-t-il. Faisant référence au rapport Moody’s, ce secteur constituerait environ 25 % du PIB. « C’est un chiffre assez réaliste », soutient Vinay Auncharaz. « On pensait que ce secteur allait reprendre à la fin de l’année, mais avec la deuxième vague, toutes nos attentes sont tombées à l’eau », affirme-t-il.

Vinay Auncharaz nous indique aussi que selon les estimations du dernier rapport Moody’s, on ne s’attend pas à ce que le secteur de l’hôtellerie pourra reprendre avant 2024. « Maintenant, si on envisage une troisième vague, on doit repousser cette date encore. C’est grave et impensable », dit-il.

L’économiste fait ressortir en outre que l’économie de Maurice dépend beaucoup sur l’économie internationale, que ce soit à travers les touristes, ou à travers les exportations et les importations. « Bref, nous sommes une économie ouverte », résume-t-il.

Pour terminer, l’économiste attire l’attention sur les ressources limitées du gouvernement et dénonce les dépenses inutiles, comme mentionnées par le dernier rapport de l’Audit.