En cette période de fin d’année ; Les marchands ambulants peinent à travailler

À la veille des fêtes de fin d’année, les marchands ambulants sont dans l’inquiétude. Avec la crise sanitaire de la covid-19, ces marchands craignent qu’un nouveau confinement ne soit imposé à tout moment. Ce qui sera un coup très dur pour eux, alors qu’ils espèrent se refaire une santé durant cette période festive.

Nous sommes allés à la rencontre des marchands ambulants à la gare du Nord et à la rue Decaen à Port Louis. Leur angoisse est quasiment palpable. Ayant été au chômage forcé durant les deux confinements, les marchands ambulants peinent toujours à gagner leur vie. Pour eux, la pandémie a drastiquement impacté leurs commerces. La crainte d’un autre lockdown leur fait peur et leur met dans l’incertitude. Ce qu’ils espèrent de toutes leurs forces : pouvoir travailler à l’approche des festivités de fin d’année. La plupart d’entre eux attendent cette période festive pour engranger un peu d’argent et pour améliorer leur chiffre d’affaires. Mais même sans lockdown, avec les restrictions sanitaires édictées par le gouvernement, ils ne savent pas s’ils auront l’occasion de travailler normalement à la veille de Noel et du Nouvel an.

Ilaam, près de la gare du Nord, nous explique que les ventes ont drastiquement diminué et que les clients se font rares. « Mo pe saye trace ene la vie pu kapav nourri mo la fami », nous dit-il d’un ton las. Il prévoit que si la situation persiste, ce sera néfaste pour les marchands ambulants. Néanmoins, il reste optimiste et pense qu’il y aura une augmentation de ses  ventes dans les jours à venir, durant fin décembre. En ce qui concerne les mesures sanitaires, il explique qu’il a mis à la disposition de ses clients du gel hydroalcoolique pour qu’ils puissent se désinfecter les mains.

Aumeer, un autre marchand ambulant, nous dit que les ventes ont drastiquement chuté. « Les ventes se font rares pendant les jours de la semaine », nous dit-il sombrement. Selon lui, à peine deux ans de cela, ils pouvaient travailler normalement. Mais c’était avant que la pandémie n’éclate. Les marchands ambulants se sont retrouvés dans une situation qu’ils n’auraient jamais imaginé, nous dit-il. Qui plus est, contrairement aux autres années, cette fois-ci, les marchands ambulants n’ont pu faire importer beaucoup de marchandises, vu la pandémie.

Pour lui, les marchands ambulants pourront entrevoir une lumière au bout du tunnel dans les jours qui viennent avec la période festive. Il pense qu’avec le boni de fin d’année, qui sera versé d’ici quelques jours, les gens voudront effecteur leurs achats de fin d’année. Selon lui, si les marchands ambulants pouvaient opérer à la veille de Noel et du Nouvel An jusqu’à fort tard la nuit, ils pourraient arrondir leurs revenus. Aumeer nous explique toutefois que, pour l’heure, ils n’ont pas encore reçu l’aval des autorités pour cela. Il précise que les marchands ambulants attendent toujours la marche à suivre en ce qui concerne les horaires à respecter. Mais il est craint le pire. « Il y beaucoup de rumeurs sur la possibilité d’un lockdown dans les jours à venir », nous dit-il.

Un peu plus loin, Radhakrishna se dit très inquiet. « Cela fait deux ans que nous faisons face à cette situation », lance-t-il. Lui aussi, il nous dit que les ventes ont drastiquement baissé.

Comme beaucoup de ses comparses, il se montre plutôt pessimiste. Période festive ou pas, il est d’avis qu’il n’y aura pas de grosse foule de clients dans les jours à venir car les gens préfèrent aller dans les grandes surfaces. « Si durant la journée, il n’y a pas de clients, qu’est-ce qui fait croire qu’il y aura des clients durant la nuit », lâche-t-il d’un air désabusé.

Selon Akhtaar, un autre marchand ambulant, « nous ne pouvons pas rester assis les bras croisés. Il faut bien travailler car  la période de fin d’année est un moment propice pour nous de travailler pour pouvoir nourrir notre famille ». Il nous explique qu’il ne peut pas se permettre de faire des économies en ce moment, il ne peut travailler que pour se nourrir. Mais  malgré tout, les ventes se font au compte-gouttes avec de rares clients dans les parages.