[Inondations à Morcellement Ramlagan, Vallée-des-Prêtres] Quand les autorités font la sourde oreille et ferment les yeux

Les inondations du 13 mars à Morcellement Ramlagan, Vallée-des-Prêtres, ont frappé durement la communauté. En seulement 45 minutes, 40 maisons ont été submergées, causant la destruction de meubles, provisions et appareils électroménagers. Déjà fragilisés économiquement, les habitants se sentent impuissants face à cette situation qui se répète chaque année. Malgré la visite du Premier ministre accompagné de ses conseillers et du PPS, ainsi que les nombreuses promesses et plans annoncés pour résoudre ce problème, aucune mesure concrète n’a été prise.

Les familles réclament la construction urgente d’un pont efficace, avec des drains adaptés, mais le gouvernement semble privilégier d’autres projets. Les habitants demandent également un bypass temporaire pour circuler en toute sécurité durant les travaux, une requête ignorée. Les autorités imposent un détour de 5 km, sur une route dangereuse, souvent sujette aux glissements de terrain. Ce détour complique l’accès aux services d’urgence, et met en péril la vie des habitants, comme le souligne Hassen Bhurtun, un habitant fatigué de cette situation et faisant état de plusieurs accidents mortels sur cette route. Un bypass de 25 mètres aurait été bénéfique pour tous selon lui. « Qui va payer l’essence supplémentaire ? », interroge-t-il. Depuis deux ans, ces familles doivent puiser dans leurs économies pour tout reconstruire. Elles n’ont reçu aucune aide de l’État, ni même une compensation pour les pertes subies.

Hassen Bhurtun souligne également que les autorités mentent lorsqu’elles disent que le pont a été inondé. Selon lui, la rivière a été détournée et l’eau a dévié vers la route, aggravant les inondations dans le quartier. Depuis, les familles vivent dans une anxiété permanente, sachant que la saison des pluies approche et que rien n’a été fait pour éviter que cela ne se reproduise.

Alors que le gouvernement continue de vanter son programme national de gestion des inondations, avec un investissement annoncé de Rs 11,7 milliards, la réalité sur le terrain est toute autre. Les habitants des zones les plus touchées, comme Morcellement Ramlagan, n’ont vu aucun changement. Ils déplorent l’inaction des autorités et le manque d’entretien des infrastructures essentielles comme les drains. Ils rappellent par ailleurs qu’ils ne s’opposent pas au projet de développement durable dans leur région, mais réclament avant tout la sécurité pour leurs familles et des actions concrètes face aux problèmes récurrents d’inondation.