Louanges à Allah, Salutations sur le Prophète Muhammad (SAW)
« Ô hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, afin que vous vous connaissiez mutuellement. » (Surah Hujuraat (49) verset 13)
« Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être, et a créé de celui-ci son épouse, et qui de ces deux-là fait répandre (sur la terre) beaucoup d’hommes et de femmes. » (Surah An Nisa (4) verset 1)
Depuis le démantèlement de l’apartheid en Afrique du Sud, nous avons tendance à croire que celle-ci a disparu. Notre tendance à nous concentrer sur nous-même et sur notre bien-être nous a fait perdre de vue les persécutions, les atrocités et les barbaries que fait subir l’apartheid israélien à nos frères et sœurs Palestiniens.
Dans un rapport publié le 1er février 2022, Amnesty International dénonçait l’imposition, par Israël, d’un système d’oppression et de domination à l’encontre des Palestiniens, faisant de ces derniers une race inférieure. Elle rejoignait ainsi la position de Human Rights Watch, une organisation basée aux US, qui avait conclu en avril 2021 qu’Israël était coupable de « crimes contre l’humanité par l’apartheid et la persécution ».
Ces ONG internationales mettaient en relief une liste d’abus commis par Israël, allant de la saisie de terres et de propriétés palestiniennes, aux tueries illégales, du transfert forcé aux restrictions drastiques de mouvement, de la détention administrative au refus de la nationalité et la citoyenneté aux Palestiniens. Il s’agissait clairement d’un système d’apartheid sous la loi internationale. Les organisations des droits humains Palestiniens ont toujours utilisé le terme apartheid pour décrire le système d’oppression d’Israël dans les territoires occupés.
Retour dans l’histoire
À l’origine, le terme “apartheid” a été utilisé pour désigner le régime politique de l’Afrique du Sud de 1948 à 1991. À l’époque, le pays imposait explicitement la ségrégation raciale, instituant à travers tout un système de lois et de pratiques la domination et l’oppression d’un groupe racial par un autre, en l’occurrence celle des noirs par les blancs.
Le mot “apartheid” évoque immédiatement l’Afrique du Sud. Mais c’est aussi un crime contre l’humanité, défini dans plusieurs textes de droit international, qui peut se produire ailleurs dans le monde.
L’apartheid est définie comme un système d’oppression et de domination d’un groupe racial sur un autre, institutionnalisé à travers des lois, des politiques et des pratiques discriminatoires. Par ailleurs, le crime d’apartheid suppose la commission d’actes inhumains, dans l’intention de maintenir cette domination.
Il existe des instruments internationaux en matière de droits humains qui interdisent explicitement l’apartheid
« Quand on leur dit : ‘Ne semez pas la corruption sur la terre’, ils disent : ‘Au contraire, nous ne sommes que des réformateurs !’ » (Surah Baqarah (2) verset 11)
L’apartheid est toujours une réalité pour des millions de personnes. Le crime d’apartheid, tel que défini en droit international, peut être commis dans d’autres parties du monde, dans des contextes divers. En 2017, un rapport international dénonçait le système institutionnalisé de ségrégation et de discrimination, allant jusqu’à la persécution, à l’encontre des Rohingyas dans l’État d’Arakan, au Myanmar. Les persécutions systématiques que subissent les Musulmans en Inde frisent l’apartheid tout comme celles, par le gouvernement chinois, des Musulmans Ouighours au Xinxiang.
En 2022, après un travail de recherche de près de quatre ans, Amnesty arrivait à la conclusion que les autorités israéliennes avait progressivement mis en place un apartheid à l’encontre du peuple palestinien dans son ensemble. Celui-ci est fragmenté entre Israël, les territoires palestiniens occupés et les pays tiers où certains sont réfugiés depuis des décennies. Les Palestiniens sont dépossédés de leurs biens et de leurs terres, déplacés de force, confinés dans des enclaves et leur liberté de mouvement est drastiquement restreinte.
Quels sont les crimes commis dans un régime d’apartheid ?
Les actes spécifiques commis dans ce contexte et qualifiés de crimes d’apartheid vont d’actes ouvertement violents, comme les blessures graves, le meurtre, le viol et la torture, à des transferts forcés de population, des détentions administratives, la privation de droits et de libertés fondamentaux et le déni du droit de participer à la vie politique, sociale, économique et culturelle du pays. Ces crimes, commis dans une impunité quasi-totale, ont pour but de maintenir la domination d’un groupe racial (tel que défini par la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale) sur un autre.
« En vérité, ceux qui rejettent la foi, cela leur est égal : que tu les avertisses ou non, ils ne croiront pas. Allah a scellé leurs cœurs et leurs oreilles; et un voile épais leur couvre la vue; pour eux il y aura un grand châtiment. » (Surah Baqarah (2) verset 6-7)
Il ne se passe pas un jour sans que nous ne témoignions, à Gaza, de la barbarie sans égal, de la cruauté animale et de la sauvagerie atroce des criminels de guerre que sont les sionistes, car ce sont eux les commanditaires et les auteurs de l’apartheid en territoire occupée. Le monde le sait maintenant, les sionistes ne sont, comme les définissent les conventions internationales, pas moins que des criminels de guerre, avec une pierre à la place du cœur. Le bourreau de Tel Aviv se délecte du carnage de victimes innocentes.
Les sionistes sont d’une cruauté abjecte. De l’occupation illégale de territoire à l’expulsion des Palestiniens de leurs propres maisons, de la discrimination raciale à l’emprisonnement arbitraire, du passage au bulldozer des maisons à l’apartheid, de la création de la prison à ciel ouvert au camp à ciel ouvert de concentration et de la mort nommé Gaza, de la persécution d’enfants au violation des droits humains, de la privation d’eau au contrôle de la quantité de nourriture à permettre d’entrer au Gaza, les sionistes se croient tout-puissants et affichent leur impunité.
Il faut savoir que l’approvisionnement des Palestiniens en eau potable, voire la privation de l’accès à cet élément essentiel était devenue, ces derniers années, l’arme la plus redoutable à Israël pour exacerber sa politique d’apartheid. Même la collecte de l’eau de pluie est interdite en territoire occupé. Soulignons que Mekorot, cette compagnie criminelle qui prive les Palestiniens d’eau, est présente à Maurice.
Faisant partie d’une Ummah globale, nous avons le devoir de dénoncer et d’apporter notre soutien au démantèlement de l’apartheid.
« Ne pense point qu’Allah soit inattentif à ce que font les Zhalimoun (injustes). Il leur accordera un délai jusqu’au jour où leurs regards se figeront. » (Surah Ibrahim (14) verset 42)
Par Mosadeq Sahebdin
