La Syrie ouvre deux points de passage avec la Turquie

La Syrie a autorisé l’ouverture de deux nouveaux points de passage transfrontaliers avec la Turquie, afin d’accélérer l’arrivée de l’aide humanitaire dans les régions dévastées par le séisme du 6 février qui a fait plus de 35 000 morts dans les deux pays. Suivez les derniers développements heure par heure.

Alors que les chances de retrouver des survivants deviennent quasiment nulles, la priorité est désormais l’aide aux centaines de milliers de personnes dont les logements ont été détruits par le tremblement de terre.

Selon le gouvernement turc, quelque 1,2 million de personnes ont été logées dans des résidences pour étudiants, plus de 206 000 tentes ont été dressées et 400 000 sinistrés évacuées des régions dévastées.

“Je salue la décision aujourd’hui du président syrien Bachar al-Assad d’ouvrir les deux points de passage de Bab Al-Salam et Al Ra’ee entre la Turquie et le nord-ouest de la Syrie pour une période initiale de trois mois”, s’est félicité le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres dans un communiqué.

Les appels à ouvrir de nouveaux points de passage entre la Turquie et le nord-ouest de la Syrie, dont certaines zones sont contrôlées par la rébellion, s’étaient multipliés ces derniers jours.

Bachar al-Assad a annoncé sa décision au chef humanitaire de l’ONU Martin Griffiths, qu’il a rencontré lundi à Damas, au moment où le Conseil de sécurité était réuni pour évoquer le sujet.

L’ouverture des deux nouveaux points de passage “va permettre à plus d’aide d’entrer, plus vite”, s’est réjoui Antonio Guterres.

“Ce sera très simple”, a commenté l’ambassadeur français à l’ONU, Nicolas de Rivière, à l’issue de la réunion du Conseil de sécurité. “Soit les deux points supplémentaires fonctionnent, et c’est bien (…) Il ne devrait y avoir aucun obstacle à franchir. Si ce n’est pas le cas, si ça ne marche pas, je pense que le Conseil de sécurité devra se remettre au travail”, a-t-il prévenu.

“Si le régime est sérieux à ce sujet, si le régime est prêt à passer des mots aux actes, alors cela serait une bonne chose pour le peuple syrien”, a de son côté réagi Ned Price, le porte-parole du département d’État américain.