Langage vulgaire et sexiste et allégations de mauvaises pratiques au ‘SSR Botanic Garden Trust’ : Le CEO est-il protégé en haut lieu ?

  • Son contrat pas résilié alors que les accusations se multiplient

Bénéficie-t-il d’une protection en haut lieu ? C’est la question que se posent tous les employés qui côtoient le ‘Chief Executive Officer’ (CEO) du ‘SSR Botanic Garden Trust’, Siambhoo Sungkur. Bien que ce dernier accumule les casseroles, aucune sanction n’a été prise contre lui jusqu’ici. Il est toujours en poste, sous contrat, et continue à y faire la pluie et le beau temps, en accumulant les gaffes, les remarques perverses et sexistes contre des employés de la gente féminine et des abus d’autorité.

Les agissements indignes de Siambhoo Sungkur sont connus de tous, y compris du board du ‘SSR Botanic Garden Trust’, d’autant que plusieurs plaintes officielles ont été enregistrées contre lui. Une lettre émanant du secrétariat du conseil d’administration devait même lui être adressée le 23 février dernier, lui ordonnant de comparaître devant un comité disciplinaire prévu pour le 5 mars 2021. Or, ce comité disciplinaire n’aurait jamais eu lieu, apprenons-nous. Pourtant, les accusations qui lui sont reprochées sont très graves. Au moins trois employées, cumulant divers postes au sein du ‘SSR Botanic Garden Trust’, l’auraient dénoncé, entre décembre 2020 et janvier 2021, pour avoir tenu un langage pervers et sexiste à leur égard. Des dépositions à la police ont même été faites. En vain.

À l’une de ces trois victimes, Siambhoo Sungkur aurait lancé « c’est bien, tone fini gagne to zoutille » après qu’elle lui ait fait part, suivant une question de ce dernier, qu’elle est une femme mariée. Il lui aurait aussi dit en une autre occasion que « ou bizin habille pli bien pou ki ou mari gagne envie deshabille ou ». À une employée enceinte qui l’a reproché de fumer en sa présence, le CEO zélé lui aurait répondu que « li bon pou zenfant la sa ». Plus révoltant encore, puisqu’il s’agit d’une remarque plus directe, il aurait demandé à une de ses victimes si « li zis intéresser tousse so zoreil et pas intéresser touche les autres zafer ». Un langage jugé inacceptable, surtout venant d’un cadre de son statut alors qu’il était censé veiller à ce que des dérapages de ce genre n’aient pas lieu. Plusieurs de ces employées se sentent humiliées et mal à l’aise, au point où certaines d’entre elles songeraient à soumettre leur démission.

Le CEO avait été suspendu à la fin de janvier suivant la complainte d’une de ces employées. Mais il devait reprendre son poste, au grand dam de tout le monde, le 14 mars dernier. Indignée, l’employée en question a adressé une lettre à la ministre de l’Égalité du Genre pour lui faire part des agissements de ce cadre. « How come such an unscrupulous person who has no ethics and moral values, and who is void of any respect for women can be reinstated ? », s’est-elle demandée. D’ailleurs, la direction aurait concédé que les « acts and doings have led to the creation of an unhealthy and hostile work environment for several employees ».

« You have acted in a manner that is unbecoming of a CEO »

Mais ce n’est pas tout. Il y a pire contre lui. Le CEO est également accusé d’avoir alloué un contrat de nettoyage sans passer par les procédures requises au début de cette année. La lettre que lui aurait servi le secrétaire du board en est fait mention. « (i) On 15 January 2021, by failing to follow the Tender/ Bidding process, you have unlawfully and without authorisation of the Board favoured and allocated a cleaning contract to AS Landscaping Limited. (ii) You have unlawfully signed a document named « comparative sheet » with your mention « procurement go ahead, please proceed with the lowest » in order to proceed with the finance of the said contract, (iii) you have, on the same day, informed Mrs. M.RS, the procurement officer, that you are well acquainted to AS Landscaping Ltd, that you have previously worked with them and that they have already started to work as from today (i.e 15 Jan 2021) ». Le board va plus loin : « By your acts and doings, you have acted in a manner that is unbecoming of a Chief Executive Officer ». Sauf, qu’encore une fois, aucune action ou sanction n’a été prise contre lui.

Pour couronner le tout, des allégations d’abus de la voiture officielle mise à sa disposition sont aussi portées contre lui. Mais Siambhoo Sungkur ne semble en avoir cure…