Le jet set parmi ses prestigieux clients

«Mostafawi Embellishment» de Dubaï

Si vous êtes allé à Dubai, vous connaissez sans doute Mostafawi Embellishment. Cette entreprise, mondialement connu, est engagée dans la vente des tapisseries, des rideaux et des voilages d’ameublement. Qui plus est, ce sont des Mauriciens, avec des associés dubaïotes, qui en sont les propriétaires et gérants. Nous avons rencontré Shameem Korrimbocus, un de nos compatriotes, qui est la clé de voûte du principal showroom de l’entreprise, et qui la représente auprès de plusieurs clients de la jet set.

Le Moyen-Orient est bien connu pour ses tapis. C’est le cadre idéal pour Mostafawi Embellishment, qui existe depuis trois générations, et qui, depuis longtemps, a conquis le cœur des hautes personnalités du monde entier par son service d’excellence.

L’entreprise comprend quatre succursales, dont parmi une usine où l’on fabrique des tapis personnalisés, selon le choix du client. Dans cette ruche bourdonnante, plus de 300 ouvriers y travaillent. De là, les produits sont exportés dans plusieurs parties du monde tels que l’Afrique, l’Europe, l’Amérique et l’Iran. L’entreprise a déjà fourni divers tapis et moquettes dans les hôtels de renom, à l’instar de l’hôtel 7-étoiles Burj-Al-Arab à Dubaï et les mosquées de la région.

Les tapis sont tissés en polypropène, en nylon, en acrylique, et en polyester entre autres. Les clients sont libres à choisir les motifs, les couleurs et la taille des tapis qui leur conviennent.

Si vous passez par cet Emirat, vous allez sans doute faire la rencontre de notre compatriote Shameem Korrimbocus, le Showroom Manager. Ce dernier, qui est un visage connu à Maurice de par ses nombreuses vidéos satiriques qu’il met régulièrement en ligne sur les réseaux sociaux, est un expatrié mauricien qui gère le showroom attenant à l’usine. Humble et souriant, Shameem est toujours à l’accueil et à l’écoute du client. Toujours affairé, il négocie, propose des échantillons et offre des suggestions aux clients quant aux tapis que ces derniers réclament.

L’entreprise doit faire un tapis pour le paquebot QE2

Suite au décès subit de sa femme, Shameem a mis le cap pour le Moyen-Orient pour rejoindre le business familial, géré par ses oncles. Au départ, la période d’adaptation était dure, face à la culture de son pays d’adoption. Difficile aussi pour lui de s’acclimater avec les coups de chaleur, qui n’arrangeaient rien.

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Mais au-delà de cette première frustration, il a pu s’intégrer. « Au début, j’avais du mal à communiquer, vu que je ne parlais que l’anglais et le français, mais avec le temps, je m’y suis habitué et j’ai appris à communiquer en plusieurs langues, vu les exigences de mon travail, face à une clientèle multinationale », explique-t-il.

Aujourd’hui, Shameem est un professionnel dans son domaine. Il fait perpétuellement des rencontres sortant de l’ordinaire avec des hautes personnalités, notamment des ambassadeurs et des diplomates. Une des rencontres les plus inoubliables : c’était avec le président de l’Ouganda, à qui il a livré un tapis spécialement conçu pour le palais présidentiel.

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Shameem a actuellement de quoi se réjouir, car Mostafawi Embellishment a récemment décroché un contrat de taille. L’entreprise a été chargée de fabriquer un tapis pour le luxueux paquebot transatlantique britannique Queen Elizabeth 2 (QE2). Ce qui veut tout dire sur la renommée de l’entreprise.

Shameem est actif sur Facebook, sous le nom de Shameem Oneonly, où il est bien connu pour ses plaisanteries, ses opinions libres et ses conseils. Des centaines de Mauriciens, en transit à Dubaï, lui rendent visite chaque année, l’ayant connu sur Facebook

Ses projets d’avenir et son opinion sur son pays natal ? Le manager, qui a son franc-parler, se dit quelque peu triste de voir Maurice dans l’état actuel des choses. « Si un jour, le pays connaît de véritables changements, je retournerai à Maurice. Notre pays a un bon potentiel, et nos concitoyens doivent faire de leur mieux pour aider notre petite île à décoller », fait-il ressortir. Pour lui, les Mauriciens doivent avoir de l’engouement et de la bonne volonté et non pas se fier uniquement au gouvernement pour faire bouger les choses.