Les choses se préciseront au niveau de la justice l’année prochaine

Affaire Bruneau Laurette

Bruneau Laurette passera la Noël et le Nouvel An à la prison de Melrose, sous surveillance caméra sur une base 24/7. Mais janvier 2023 s’annonce sous de meilleurs auspices pour lui, vu que sa demande de remise en liberté, ainsi que sa motion pour rayer les charges qui pèsent contre lui, seront entendues ce mois-là.

L’activiste-politicien a été finalement transféré à la prison de Melrose ce vendredi 16 décembre sur ordre de la magistrate Jade Ngan Chai King, siégeant en cour de Moka. Cela alors que durant les précédentes comparutions de Bruneau Laurette, elle a toujours usé de sa discrétion pour ordonner à ce que le prévenu soit reconduit en détention policière, comme l’avaient toujours réclamé ses hommes de loi, et non à la prison. En effet, Bruneau Laurette a toujours exprimé ses craintes qu’il ne soit « piégé » une nouvelle fois en prison et avait réclamé une cellule équipée de caméras CCTV. Mais ce vendredi 16 décembre, l’Acting Commissioner of Prisons a pris un engagement en cour à l’effet que le prévenu sera sous surveillance caméra 24/7 à la prison de Melrose. La magistrate a ainsi tranché en ce sens.

Toutefois, le ‘ruling’ portant sur la radiation des charges (trafic d’haschisch, possession d’armes à feu et blanchiment d’argent), qui devait intervenir ce vendredi 16 décembre, a été renvoyée au 23 janvier 2023. Pour les hommes de loi de l’activiste-politicien, l’enquête de la police est teintée d’« abuse of process ». Ils avaient présenté une motion le 5 décembre dernier en ce sens. Shakeel Mohamed, le ‘lead counsel’ du panel légal de Bruneau Laurette, avait ainsi fait ressortir en cour qu’il y a eu « unfair detention due to delay, loss or destruction of evidence, refusal of police to inquire in all reasonable lines of inquiry, refusal of police to show evidence it has ».

Mais avant cela, la cour devra entendre la motion pour la remise en liberté de Bruneau Laurette le 9 janvier. Le prévenu, par l’entremise de ses avocats, avait demandé à la cour ce 12 décembre de surseoir à sa demande de remise en liberté pour qu’il puisse pleinement coopérer avec les autorités policières, tout en leur laissant le temps de passer au crible ses téléphones et ordinateurs portables, ainsi que ses relevés bancaires.