Choquant et inacceptable ! C’est ce que disent les habitants face à l’état déplorable de la rue Capeyron Henri André, à Vallée-des-Prêtres. La chaussée est parsemée de nids-de-poule, obligeant les automobilistes à zigzaguer entre ces crevasses béantes. Les voitures peinent à circuler, et les résidents sont contraints de laisser leurs véhicules sur la rue de peur que les pneus n’éclatent à cause de l’état dégradé de la chaussée. Ces nids-de-poule représentent un danger réel pour les usagers, surtout lorsqu’ils sont remplis d’eau de pluie. En effet, par temps pluvieux, la situation devient encore plus périlleuse pour les usagers.
Trois mois se sont écoulés depuis le passage du cyclone Belal, et les autorités n’ont toujours pas pris en charge ce problème, malgré les alertes répétées des résidents et les constats effectués sur place. Les membres du gouvernement semblent ignorer délibérément la situation, laissant les habitants dans l’impasse. Ces derniers affirment avoir signalé leur problème à maintes reprises, en vain. Ils ne savent plus à qui s’adresser. « Zot finn vin guette problem la mais zot pa finn fer narien depi zordi », déplorent-ils.
Les habitants pointent du doigt la mauvaise qualité de l’asphalte utilisée pour les travaux, qui se dégrade très rapidement. « Il est grand temps de refaire complètement l’asphaltage de cette rue avec des matériaux de qualité, plutôt que de remplir les trous avec du goudron qui se casse à chaque fois », indiquent les habitants exaspérés.
Ils lancent un appel pressant aux autorités : si celles-ci ne sont pas en mesure d’intervenir rapidement, les habitants envisagent d’asphalter eux-mêmes la rue, par leurs propres moyens, car ils ne peuvent plus tolérer cette situation, surtout à la veille de la fête de l’Eid Ul Fitr.
Salima, âgée de 70 ans et résidant dans cette rue, explique qu’elle ne peut même pas sortir de chez elle pour faire une simple marche de cinq minutes, tellement l’état de la rue est déplorable. « Je suis malade et j’ai peur de me blesser en marchant sur ces énormes nids-de-poule », confie-t-elle.
Jessen, un jeune homme, déplore le fait qu’en 2024, une telle situation soit encore possible. « Il est désolant de constater qu’à Maurice, malgré les avancées en matière de modernisation, des lacunes persistent dans le développement des infrastructures », dit-il.
Les habitants appellent les autorités à agir rapidement pour résoudre ce problème et les mettent en garde contre toute tentative de commencer les travaux à la veille des élections pour tenter de les amadouer. « Pas la veille élections pou vin coltar chemin zis pou montrer dimun ki travail la in faire… Sa pa li sa », avertissent-ils.