Les négociations avancent entre le PTr-MMM-ND et ReA

Lors de leur quatrième rencontre à Riverwalk vendredi 30 août, les leaders des trois partis politiques, à savoir le Parti Travailliste (PTR), le Mouvement Militant Mauricien (MMM) et Rezistans ek Alternativ (ReA), ont montré des signes de progrès significatifs dans leurs négociations, notamment en commençant à discuter d’un programme commun. Les discussions révèlent une volonté partagée de voir un changement radical, suite aux multiples « lignes rouges » qui auraient été franchies sous l’actuelle administration.

Ashok Subron, porte-parole de ReA, a fermement critiqué les pratiques actuelles du gouvernement, en dénonçant les arrestations arbitraires et l’usage excessif de la force contre ceux qui osent s’exprimer. « Les Mauriciens ne veulent pas vivre sous un gouvernement qui utilise la peur pour contrôler », a-t-il affirmé, avant d’ajouter : « Morisien pa kontan dominaire ek ni otokrasi. Ek tou gouvernman kinn deside elimin zot l’opozan, finn trouv zot gagn bater swa zour eleksion, swa dan enn soulèvman de lepep. »

Vers un changement de fond

Les leaders des trois partis souhaitent voir des transformations profondes, non seulement au niveau de l’administration du pays, mais aussi au niveau des droits économiques, sociaux et culturels des Mauriciens. Ils appellent à une reconnaissance pleine et entière du concept de « Mauricianisme », et à une réforme du système électoral pour garantir un processus plus transparent. Parmi les propositions discutées figurent le droit à l’éducation, à la santé et au logement pour tous, tout en veillant à ce que ces droits ne soient pas utilisés comme des cadeaux électoraux.

Les discussions ont également abordé la répartition des tickets et des sièges au sein de l’alliance, avec un accord potentiel pour présenter trois candidats lors des prochaines élections générales. Les partis ont exprimé leur souhait de voir une représentation équilibrée entre les zones urbaines et rurales, respectant les principes d’une alliance équitable.

Ashok Soubron a lancé un appel à tous les Mauriciens pour qu’ils réfléchissent sérieusement aux enjeux des prochaines élections générales. Il a déclaré : « Nous sommes à un moment crucial des négociations », soulignant la maturité croissante du peuple mauricien face aux abus de pouvoir et aux pratiques de “zet cash” pendant les campagnes électorales. Il a insisté sur le fait que les prochaines élections sont une chance pour le peuple de se faire entendre et de dire non aux abus de pouvoir, et a encouragé les citoyens à participer activement, non seulement par le vote, mais aussi par des actions pacifiques pour défendre leurs droits.