Cela fait exactement un an, octobre 2023, depuis qu’Israël est accusé de violations sans cesse croissantes du droit international au cours de ses opérations militaires à Gaza. Au moins 42 000 Palestiniens ont été tués par des attaques israéliennes, pour la plupart des civils, et des milliers d’autres inconnus ont été enterrés sous des décombres. Parmi les personnes tuées, au moins 12 000 sont des enfants. D’après un document du ministère de la Santé de Gaza en septembre 2024, 169 bébés nés après le 7 octobre ont été tués. Des rapports crédibles estiment que les meurtres directs et indirects sont de l’ordre de 4 à 10 fois les meurtres confirmés actuels, soit entre 200 000 et 400 000 personnes tuées, sur une population de 2,1 millions d’habitants.
Dans ses efforts pour réprimer systématiquement toute couverture médiatique indépendante en provenance de Gaza et l’examen de ses crimes militaires, Israël a ouvertement ciblé les journalistes et les institutions médiatiques. Plus de 165 journalistes ont été tués, dont 120 Palestiniens, trois Libanais et deux Israéliens. En outre, les bureaux d’Al Jazeera à Gaza et en Cisjordanie ont été fermés afin d’assurer un black-out total des nouvelles et de se fier aux bulletins d’information et à la propagande conçus par la force militaire de l’État d’Israël. Malgré les protections accordées aux travailleurs des médias en vertu du droit international, Israël a poursuivi sa campagne visant à cibler les journalistes, et leurs familles, par le biais de frappes aériennes, d’arrestations et de tireurs embusqués.
En septembre 2024, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les organisations humanitaires rapportent que depuis octobre 2023, Israël a attaqué plus de 500 établissements de santé, entraînant la mort de plus de 800 travailleurs de la santé, 1 100 blessés et 130 ambulances détruites ou lourdement endommagées. De plus, plus de 350 agents de santé palestiniens sont toujours détenus par les forces israéliennes.
Plus de 880 mosquées et trois églises, dont des anciennes de plus de 1 000 ans, ont été complètement détruites à Gaza, et plus de 200 mosquées supplémentaires ont été endommagées.
Plus de 80 % des établissements d’enseignement de Gaza ont été gravement endommagés ou détruits, y compris l’ensemble des 19 universités, affectant ainsi 90 000 étudiants. 85% des 796 écoles de Gaza ont été détruites, soit 625 000 élèves affectés.
Plus de 350 attaques ont été enregistrées contre des établissements de santé. Ces agressions ont gravement touché 98 établissements de soins de santé, dont 27 des 36 hôpitaux de Gaza, causant des dommages aux infrastructures critiques.
60 % des bâtiments résidentiels de Gaza ont été endommagés ou détruits. 80 % des installations commerciales ont été détruites. 65 % des réseaux routiers ont été détruits. Et 65% des terres cultivées ont été détruites.
Les camps de réfugiés ont fait l’objet de frappes aériennes à de nombreuses reprises. Sur les huit camps de réfugiés à Gaza, cinq avaient déjà été bombardés en novembre. En un seul mois, Israël a attaqué 16 centres d’abris. Et en mai, au moins 169 installations de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés (UNRWA) avaient été touchées par des grèves.
Environ 200 bâtiments historiques et des lieux culturels ont été endommagés ou détruits, ainsi que 12 musées et de nombreux centres culturels. Au cours des six premiers mois de la guerre, les Israéliens ont détruit environ 60 % des sites et monuments du patrimoine culturel de Gaza.
– 120 ambulances et des véhicules d’urgence/camions d’aide ont été complètement détruites ; des camions d’aide destinés à Gaza ont été attaqués et incendiés par des colons en Cisjordanie. Et il y a eu au moins huit frappes contre les convois et les locaux des travailleurs humanitaires à Gaza depuis octobre.
Ces violations du droit international au cours de ses opérations militaires à Gaza incluent :
1. Cibler les civils : les frappes aériennes israéliennes ont fait des pertes civiles à grande échelle, avec des hôpitaux, des écoles et des bâtiments résidentiels frappés. Ceci est considéré comme une violation du droit international humanitaire, qui exige une distinction entre les cibles militaires et les civils.
2. Blocage de l’aide humanitaire : Israël a restreint le flux de fournitures humanitaires essentielles telles que la nourriture, l’eau et l’aide médicale vers Gaza. Les organisations de défense des droits de l’homme ont critiqué le blocus et les restrictions comme étant disproportionnés et illégaux, exacerbant la crise humanitaire.
3. Recours à la punition collective : des responsables israéliens de haut rang ont publiquement déclaré leur intention de priver les civils de Gaza de leurs besoins basics dans le cadre de leur stratégie militaire. Refuser des services essentiels aux civils en tant que forme de punition collective viole les Conventions de Genève.
4. Destruction des infrastructures : de multiples infrastructures civiles, y compris des installations médicales, des lieux de culte et des universités, ont été endommagées ou détruites lors de frappes israéliennes, ce qui aggravant encore la situation humanitaire.
Ces actions ont suscité une large condamnation de la part de la communauté internationale.
Bashir Nuckchady