L’interdiction pour Veer Luchoomun de quitter le sol mauricien maintenue

Veer Luchoomun, le frère de la PPS Sandhya Boygah et le neveu de la ministre Leela Devi Dookun-Luchoomun, avait été condamnée à 12 mois de prison le 12 janvier 2018 par la Cour intermédiaire pour possession de cannabis. Son appel a été fixé pour le 11 mars 2019 et il est actuellement en liberté sous caution. Il avait demandé à la Cour intermédiaire de varier le Prohibition Order (une série de restrictions sur la liberté du prévenu), afin qu’il puisse se rendre à Madagascar.

Veer Luchoomun possède des actions dans deux entreprises basées à Madagascar, notamment Saby Sports Group et Baronbet Group, qui offraient les jeux virtuels et les paris sportifs. Selon Veer Luchoomun, sa présence est nécessaire à Madagascar vu qu’il a besoin d’effectuer la mise à jour des logiciels des machines de jeux et il possède un mot de passe qu’il ne peut divulguer à personne d’autres… pas même à sa femme, actionnaire dans les entreprises précitées, ou à son partenaire malgache. Selon lui, l’accès non-autorisé par un tiers peut causer à l’écroulement de tout le système informatique régissant 3 000 de ces machines dans toute l’Afrique.

Un argument qui n’a pas impressionné la magistrate Hamuth, vu qu’il doit y avoir d’autres techniciens qualifiés à Madagascar pouvant effectuer la maintenance et la mise à jour des machines de jeux. Dans son arrêté en date du 16 août, elle écrit : « Once a person has been allowed to spread his wings out of the jurisdiction, the risk of his not coming back remains a live one.» La magistrate a indiqué que dans ce cas-ci, les besoins de la justice devaient prévaloir sur ceux du prévenu. La demande de Veer Luchoomun a ainsi été rejetée.

Pour rappel, Veer Luchoomun avait aussi été impliqué dans un accident de la route à Forbach en décembre 2017, qui avait causé la mort d’un motocycliste de 27 ans. De la drogue avait été retrouvé chez lui à Petite-Riviere à deux reprises, en 2007 et 2011. Paul Bérenger l’avait même accusé d’être le « Big Boss » d’un réseau auquel le policier Arvind Hurreechurn était impliqué. Ce dernier avait été arrêté en octobre 2016, avec Rs 35 millions d’héroïne, et s’était suicidé par la suite dans sa cellule au Centre de détention de Moka, suicide jugé invraisemblable par beaucoup. Il revenait de Madagascar.