[Parlement] Huit mois après sa démission forcée, Pravind Jugnauth cloue l’ex-ACP Kokil au pilori

« In the case of the Assistant Superintendent of Police, whereby it was reproached that he did not take immediate action and therefore had to be retired, let me say that that person had also sought remedy before the Court to contest his retirement, and the case was dismissed. That shows that the right decision was taken ». C’est ce que le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a affirmé à l’Assemblée nationale, mardi. Il faisait référence à l’ex-ACP Roshan Kokil, contraint à la démission le 21 octobre 2022.

Alors qu’il répondait à une question du député travailliste, le Dr Farhad Aumeer, sur les allégations portées contre des policiers de la CID de Terre-Rouge pour brutalité policière, le Premier ministre a saisi l’occasion pour clouer au pilori l’ex-ACP Roshan Kokil qui avait allégué, après avoir été mis en retraite anticipée, qu’il n’était qu’un bouc-émissaire « pour ne pas embarrasser les autres » aux Casernes centrales dans cette affaire de brutalité policière.

Par ailleurs, les six policiers de la CID de Terre-Rouge, arrêtés dans le cadre des allégations de brutalité policière, seront de nouveau traduits en Cour de Pamplemousses les 8 et 12 août prochains dans le cadre du procès intenté contre eux. Le DPP a recommandé qu’ils soient formellement inculpés dans cette affaire.

Fonds de pension

Le CEB ne respecte pas son engagement

« Le ministre vient clairement de démontrer que l’engagement pris n’a pas été respecté à la hauteur de R 800 millions par an », a répliqué le député Patrick Assirvaden après la réponse fournie par le ministre Joe Lesjongard sur les fonds de pension du CEB. Selon le député travailliste, le CEB s’était engagé à verser Rs 800 millions par an au ‘CEB Manual Workers Pensions Fund’ et au ‘CEB Staff Pension Fund’. Or, cela n’a pas été fait. En effet, seul un montant de Rs 312, 9 millions a été versé au ‘CEB Manual Workers Pensions Fund’ pour les années 2021 à 2023, alors que pour le ‘CEB Staff Pension Fund’, le versement ne s’élève qu’à hauteur de Rs 484 millions pour la même période.

« I understand that for the year 2021, 2022 and 2023 they have already paid, except for 2023, 50% have been paid, and for 2024 they have already committed that amount it will be paid before the end of this year. I understand, Mr Speaker, Sir, every effort will be made to settle outstanding balances by the end of the year and a letter has already been sent to the CEB Pension Fund to this effect », s’est évertué à expliquer le ministre de l’Énergie et des Utilités publiques, Joe Lesjongard. Il a toutefois évité de répondre lorsque Patrick Assirvaden a voulu savoir pourquoi il ne demande pas au ministre des Finances de « faire retourner » les Rs 3 milliards versés au ‘Consolidated Fund’ par le CEB pour que l’organisme puisse renflouer ses deux fonds de pension comme convenu par la direction du CEB selon, la section 21 de la ‘Private Pension Schemes Act.

NLTA

Le problème de ‘staffing’ résolu, selon Ganoo

« Il y avait un sous-effectif à la NLTA depuis ces dernières années […] Le manque de personnel constituait un problème majeur et nous avons donc résolu ce problème, au moins pour le moment. Et c’est pourquoi, ces jours-ci, nous n’entendons pas parler de longues files d’attente et des problèmes que nous avons vécu ces dernières semaines. Le problème du personnel a donc été résolu ». C’est le ministre du Transport, Alan Ganoo qui l’a dit. Il répondait à une question du député mauve, Adil Ameer Meea, qui s’intéressait aux services en ligne ainsi qu’aux longues files d’attente à la NLTA.

Après avoir reconnu cette lacune, Alan Ganoo a affirmé qu’il y a désormais plus d’effectifs pour travailler aux 52 comptoirs des bureaux de la NLTA se trouvant à Cassis, Forest-Side, Flacq et à Port-Louis. Qui plus est, il a dit être en négociation avec le ministre de Collectivités locales, Anwar Husnoo, pour l’ouverture d’autres comptoirs au Victoria Urban Terminal à Port-Louis. « In addition, as I said, we have already embarked on different online services and we are satisfied with the measures that we are taking right now », a-t-il conclu.

FSC

Une location mensuelle de Rs 4, 6 millions payée à Avinash Gopee pour un bâtiment inoccupé depuis six mois

Rs 4, 6 millions. C’est le montant payé mensuellement par la ‘Financial Services Commission’ (FSC) pour un bâtiment loué à Avinash Gopee, ‘blue-eyed boy’ du gouvernement. Le hic, ce bâtiment, soit le 7 Exchange Square Building situé à Ebène, est inoccupé depuis janvier 2024. Depuis six mois donc, la FSC a jeté plus de Rs 27, 6 millions par la fenêtre. Et le ministre des Services financiers et de la bonne gouvernance n’a rien trouvé à redire, sauf que le bâtiment n’a pas encore été meublé.

Malheureusement, le Speaker Sooroojdev Phokeer n’a pas permis à Eshan Juman d’interpeller davantage le ministre Sunil Bholah. D’ailleurs, le député travailliste avait initialement été privé de poser des questions supplémentaires, le Speaker ne sachant même pas que la FSC tombait sous la tutelle du ministre Bholah. Il a fallu qu’Eshan Juman lui tienne tête pour qu’il soit finalement autorisé à adresser deux questions supplémentaires au ministre. Et c’est là qu’il a pu soulever le lièvre.

Un autre scandale auquel la population, saignée à blanc à travers le coût élevé de la vie, assiste, tandis que les proches du pouvoir s’enrichissent allègrement.

Pas de pénurie des devises étrangères, selon Sunil Bholah

« Je me demande si moi et l’honorable ministre, nous vivons dans la même république ». C’est ce que le député Eshan Juman a lancé après la réponse du ministre des Services financiers, Sunil Bholah, suivant son interpellation mardi. Et pour cause ! Le ministre a prétendu qu’il n’y a aucune pénurie de devises étrangères sur le marché. « De janvier à mi-juin 2024, les entrées de devises ont dépassé les sorties, ce qui indique clairement qu’il n’y a pas de pénurie sur le marché », a soutenu le ministre Bholah. Et d’ajouter que la « la banque n’est intervenue qu’une seule fois depuis janvier 2024 pour vendre des devises étrangères sur le marché local pour atténuer la volatilité excessive du taux de change de la roupie ». Malgré ce que prétend le ministre Bholah, la réalité sur le terrain est toute autre !

Metro Express

Les ‘consultancy services’ s’élèvent à Rs 1, 4 milliard

Ce montant représente 6% du coût total du projet Metro Express. C’est ce qu’a répondu le ministre du Transport, Alan Ganoo, à une interpellation du député Osman Mahomed. Il n’a toutefois pas donné de ‘breakdown’ de ces honoraires, se contentant de dire que 4% ont été payés à la firme RITES Ltd et le reste à d’autres consultants engagés depuis l’implémentation du projet.