Plusieurs problèmes décelés au nouvel emplacement

Relogement des maraîchers de la foire Arab Town

A deux jours du relogement des maraîchers d’Arab Town à la nouvelle infrastructure proche de la foire Da Patten, soit ce mardi 14 novembre, plusieurs problèmes auraient été décelés sur ce nouvel emplacement. C’est ce qu’affirme le président de la Distributive Trade Employees Union d’Arab Town (DTEU) Imtazally Jaumeer qui est également le porte-parole des occupants d’Arab Town.

Problèmes d’asphaltage, de fourniture d’eau et étals non-clôturés… ce sont là autant de soucis auxquels ces marchands devront faire face dans cette nouvelle structure. « La nouvelle structure est dépourvue de shutters et il n’y a qu’un seul point d’eau, soit dans les toilettes », fulmine Imtazally Jaumeer. Ce dernier s’insurge contre une décision des responsables de la mairie en interdisant les marchands de fastfood, de jus et d’alouda d’utiliser de l’eau sur leur lieu de travail. « Couma zot pou fer pou lave zot bane récipients et lave zot étal. Sa capav pose ene gro probleme sanitaire », déplore-t-il. D’emblée, il précise qu’environ sept marchands de fastfood et de boissons se rendront au bureau sanitaire demain pour loger une plainte contre la municipalité de Beau-Bassin/Rose-Hill. D’ailleurs, le président de la DTEU soutient avoir adressé un courriel au Ministre Nando Bodha, au Premier ministre Pravind Jugnauth et au maire Ken Fong pour les conscientiser de ces problèmes mais il n’a reçu aucune réponse jusqu’ici. Il précise toutefois que si rien n’est fait, ils ne comptent pas bouger vers la nouvelle structure.

Par ailleurs, Imtazally Jaumeer déplore aussi la façon dont le tirage au sort pour l’allocation des étals a été fait. « Nous avons été forcés par des responsables de la mairie d’apposer notre signature sur un contrat au cas contraire on aurait été pénalisés lors du tirage », clame-t-il. Le porte-parole affirme aussi qu’ils n’ont pas eu le temps de lire les clauses de ce contrat, ce qui constituerait une infraction au principe de bonne gouvernance.

Sollicité pour une réaction, Zaed Nanhuck, conseiller aux villes sœurs confirme les dires du président de la DTEU. « C’est inadmissible que les marchands de gâteaux et de jus ne soient pas autorisés à s’approvisionner en eau sur leur lieu d’opération mais d’être contraints à utiliser l’eau des toilettes pour laver leurs récipients », déplore-t-il. Ce dernier ajoute que, faute d’un lieu d’embarquement et de débarquement des marchandises, les maraîchers seront obligés de les retourner à la maison le soir. Il s’insurge aussi contre le déroulement du tirage qui selon lui n’a pas été fait selon les règles. Le tirage, toujours selon le conseiller, a été fait par des officiers de la mairie et des policiers et ce en l’absence des conseillers et du maire. Zaed Nanhuck précise que les marchands ambulants avaient fermé leur commerce le jeudi 9 novembre dernier afin de se rendre à la mairie pour avoir des explications sur le contrat qu’ils avaient été obligés de signer sans l’avoir lu. « A leur arrivée à la mairie, les maraîchers ont eu la désagréable surprise de constater que ni le maire, ni l’adjoint-maire et encore moins le CEO n’étaient présents. Suite à mon intervention, ils ont pu rencontrer le deputy CEO et c’est à ce moment qu’ils ont pu prendre connaissance des clauses de leur contrat », dixit le conseiller. Ce dernier dit suivre la situation de très près et souhaite que les solutions soient

Ashley Jacques