Suite aux pluies torrentielles ayant touché l’île au cours de la semaine écoulée, de nombreuses plantations dans le Sud de l’île ont été fortement impactées. Une situation qui persistera encore, la saison de pluies ne faisant que pointer le bout de son nez.
Les petits planteurs se retrouvent désemparés. Nombre d’entre eux ont tout perdu, leurs champs ayant été ravagés par les inondations. Même lorsque certaines cultures ont été sauvées, la qualité des légumes laisse à désirer, ce qui aura un impact sur leur vente. Ces agriculteurs espèrent que le gouvernement prendra en compte leur situation.
Face à une telle situation, des interrogations émergent : les prix des fruits et légumes seront-ils impactés par les pluies torrentielles persistantes ? Quelles sont les conséquences sur les cultures agricoles ? Farad, porte-parole des planteurs du Sud de l’île, nous informe que le prix des légumes risque d’augmenter dans les jours à venir, persistant à long terme. Il déplore également le manque de qualité des semences. Selon lui, les autorités compétentes ont été informées des problèmes rencontrés par les planteurs, mais aucune action n’a été entreprise.
Vikash Mungri, président de la ‘Agriculture Development Marketing Association’ (ADMA), explique que la région Sud n’a pas été épargnée par les pluies torrentielles, et que les légumes tels que les choux, les carottes, les betteraves, les pâtissons et les giraumons ont été particulièrement touchés. Les plantations d’oignons locales ont également subi des dommages, avec 40% des cultures détruites par les fortes pluies. Selon lui, même si certains légumes sont encore disponibles, leur prix élevé et leur mauvaise qualité découragent de nombreux consommateurs.
Il est aussi revenu sur le fait que depuis septembre et octobre, les planteurs de cette région attendent la saison des pluies pour que leurs plantations puissent avoir de l’eau, car il n’y a pas de système d’irrigation mis en place par l’’Irrigation Authority’, et qu’ils doivent se contenter des pluies en temps et lieu pour arroser leurs plantations. Vikash Mungri souligne que le changement climatique pose de nombreux problèmes aux planteurs. Il cite ainsi la baisse de la production de carottes en raison des conditions climatiques actuelles et du manque d’irrigation. Il aborde également des problèmes tels que le coût de production élevé et la pénurie de main-d’œuvre.
« Le prix des carottes a connu une hausse inévitable cette année, passant de Rs40 à Rs50. Cette augmentation se reflète même sur le ‘wholesale market’ de Wootun, où les ventes se situent entre Rs30 et Rs35. Les planteurs, qui cultivaient auparavant 10 tonnes de carottes, ne peuvent plus maintenir cette production », dit-il.
Le secrétaire de l’Association évoque également le problème de la distance du ‘Wholesale Market’, alors que le prix de l’essence et du diesel a connu une hausse ces derniers temps. La demande est plus élevée que la production. Les planteurs ne savent d’ailleurs pas où donner de la tête : « Nou pa pé koné ki nou pou fer acause lapli pe continuer vini. Nous ne savons plus quoi faire avec la situation qui prévaut. Nous n’aurons d’autres choix que d’augmenter les prix de certains légumes.
Hausse des prix dans les jours à venir
Il est certain que les prix des légumes augmenteront de 10% à 15% dans les jours à venir.
Tableau :
| Légumes | Prix |
| Haricots verts | Rs 70 la livre |
| Calebasse | Rs 40 |
| Bringel | Rs 60 |
| Carotte | Rs 70 |
| Margoze | Rs 40 |
| Chou | Rs 40 – Rs 100 |
| Patisson | Rs 50 |
| Piment | Rs 160 – Rs 250 la livre |
| Lalo | Rs 100 la livre |
| Pomme d’amour | Rs 45 – Rs 70 |
| Concombre local | Rs 40 – Rs 60 |
Assistance financière
Les planteurs se demandent s’ils seront dédommagés et s’il existe un plan d’action pour les aider. Farad explique que les planteurs paient une assurance de Rs 1000 par arpent auprès du ‘Small Planteurs Welfare Fund’. Or, bien que cette assurance soit censée indemniser les planteurs, ces derniers ne sont toujours pas informés de l’indemnisation potentielle. Ils attendent avec incertitude.
