[VIDEO] Une veuve qui se bat pour l’avenir de son fils

Le temps s’est arrêté chez la famille Oozeer à Camp-de-Masque depuis le décès de Nawshad Ali Oozeer. Ce dernier a été victime d’un accident de la route survenu le samedi 26 janvier. Alors qu’il était à moto, il fut heurté de plein fouet par une fourgonnette  qui roulait à vive allure près du feu de signalisation de Valentina.

Nawshad Ali Oozeer  devait sombrer dans le coma à l’hôpital. Il mourut le dimanche 27 janvier à l’hôpital, à l’âge de 45 ans. Il laisse derrière lui une veuve accablée par la douleur, Rubeenah, ainsi son fils âgé de treize ans, Tayseer, qui souffre de paralysie cérébrale. La mère voit l’avenir d’un œil sombre car Nawshad était le pilier de la famille. Désormais, elle ne dépend que de sa pension de veuve, ajoutée à l’aide sociale dont bénéficie son fils.

Depuis le décès de son père, Tayseer n’a pu surmonter le choc et ne peut se résoudre à accepter sa disparition. « Tou fami ki pe vin ran visite, li pensé so papa pé vini », dit Rubeenah avec émotion.

Le plus désolant, c’est que le traitement médical du petit est gravement compromis. Nawshad et Rubeenah Oozeer envisageaient d’emmener Tayseer à l’hôpital Neurogen Brain and Spine de Mumbaï, cette année même afin qu’il puisse recevoir une injection de cellules souches, ce qui représentait un grand espoir pour l’avenir de l’enfant. Or, ce traitement coûterait dans les 15 000 dollars. Cet espoir a été réduit à néant car la mère seule ne pourra faire face aux dépenses d’un déplacement en Inde.

Elle doit s’occuper seule d’un enfant atteint de paralysie cérébrale

En l’absence de Nawshad, les choses se sont singulièrement compliquées pour la mère en ce qu’il s’agit de s’occuper de Tayseer. Ce dernier a besoin d’une assistance permanente et dépend entièrement de sa mère.

Nawshad avait installé une grande baignoire pour faciliter les choses pour son épouse lorsqu’elle devait donner un bain au petit. Maintenant, elle ne peut le faire seule car elle a des douleurs au dos. Ces parents attentionnés avaient même acheté une chaise spéciale pliable pour que Tayseer puisse se déplacer. Or, Rubeenah n’arrive plus à manier la chaise seule, qui demande un certain effort pour être plié. Dès lors, il est difficile d’emmener le petit à ses séances de thérapie.

Rubeenah lance un appel à la générosité du public, afin qu’elle puisse joindre les deux bouts et pour s’occuper convenablement de son fils. Ceux qui souhaitent l’aider financièrement peuvent le faire par virement sur son compte bancaire : MCB 312908237.

Les aides en nature  pour le petit Tayseer sont aussi bienvenues, car il a besoin de couches, de produits laitiers et d’une chaise roulante.

Rubeenah Oozeer est joignable sur le 5751-1862.

Un malheur ne vient jamais seul

Comme un malheur ne vient jamais seul, Rubeenah doit se battre contre la société où son mari travaillait. En effet, Nawshad travaillait comme vigile à une entreprise de sécurité au Caudan et cette compagnie refuse de lui fournir un document qui lui aurait permis de toucher une pension additionnelle de la sécurité sociale. Pour la compagnie, l’accident se serait produit durant les heures de travail et le défunt aurait dû être à son poste.

Toutefois, Rubeenah Oozeer veut savoir pourquoi Nawshad a terminé le travail plus tôt que prévu le jour fatidique, vers les 6 h, car d’habitude il terminait vers 7 h 30 tous les matins. Elle s’interroge sur la possibilité que ce dernier ait reçu des ordres de remplacer un collègue le jour du drame, dans un autre endroit, ce qu’il avait l’habitude de le faire.

Aussi, elle est à la recherche d’un homme de loi qui voudrait prendre son cas bénévolemment sur une base humanitaire, afin qu’elle puisse toucher cette allocation additionnelle à la sécurité sociale. « Je me bats non pour avoir un pactole mais pour l’avenir de mon fils », nous dit-elle.