[VIDEO] Atteint d’une malformation congénitale : Aucun chauffeur de van scolaire ne veut transporter cet enfant

Aucun chauffeur de van scolaire ne veut transporter cet enfant

Gaillard, bavard et jovial, Essai Doorian Teeluck, mieux connu comme Akhilesh par ses proches, est un enfant qui déborde d’énergie. Souffrant d’une malformation congénitale depuis la naissance, il se déplace avec ses deux mains ou en fauteuil roulant. Académiquement doué, il veut apprendre et aime aller à l’école. Le hic, aucun transport scolaire ne veut le transporter pour un court trajet de… 100 m, et certains réclament même le double de leur tarif normal.

Akhilesh vit en compagnie de ses deux soeurs à Beau-Bassin. Le petit bonhomme adore passer son temps à regarder les dessins animés et à faire ses devoirs. Son sujet préféré, ce sont les mathématiques. D’ailleurs, il a reçu de brillantes notes. Akhilesh fréquente l’école primaire de Vel Govinden, qui se trouve à environ 100 m de son domicile.

Malgré son handicap, le petit Akhilesh mène une vie normale, tout comme les autres enfants de son âge, sauf que depuis qu’il a été admis à l’école en janvier, aucune fourgonette scolaire ou taxi n’accepte de le véhiculer.

En effet, le problème de transporter Akhilesh à son école est un défi que doivent relever ses parents  au quotidien. Chandraduth Teeluck,  son papa, qui travaille à son propre compte en tant qu’électricien, se retrouve dans l’obligation de le déposer à l’école tous les matins. Dans l’après-midi,  c’est son épouse qui prend la relève. Cette dernière cumule des petits boulots à droite et à gauche pour subvenir aux besoins de sa famille. Cette routine bouscule souvent l’emploi du temps de Chandraduth Teeluck, car il doit faire le trajet jusqu’au nord de l’île pour pouvoir rencontrer ses clients.

Des chauffeurs qui leur réclament le double du tarif

« Personne pa oulé pran so responsabilité, tou transport ine réfiz nou », dénonce sa mère, révoltée par cette situation. Dur pour cette mère de famille, qui effectue plusieurs démarches depuis des mois pour trouver un moyen de transport pour son fils. « Nou ine déza gagne taxi kine dire nou paye double. Ou trouve sa posib ? », s’exprime-t-elle, écoeurée.

Le couple s’acquitte déjà d’un loyer de Rs 4 500 mensuellement. Ses démarches pour trouver une maison de la NHDC se sont  avérées vaines jusqu’ici. « Demain, si arrive nou kitsoz, mo envi ki mo ban zanfan ena ène lakaz pu zot. Nou fer tou nou mieux possib pou guete nou ban zanfan bien », dit la mère.

L’une des raisons essentielles pourquoi Akhilesh a besoin d’un moyen de transport est parce qu’il souffre également d’autres complications de santé, dont l’asthme. D’habitude, il est heureux lorsque sa mère vient le chercher en fauteuil. Mais en temps pluvieux, sa mère doit impérativement chercher un moyen de transport, de peur que l’enfant ne tombe malade. « Nou pe zis bisin ene transpor. Mo kapav fini met li dan so van. Au contrer, deza ena ene ‘caregiver’ dan lekol ek li ena ène fauteil permanent laba », explique-t-elle.

Bien qu’Akhilesh reçoive une allocation et que le ministère de la Sécurité sociale offre de payer les frais de transport, aucun chauffeur ne souhaite le prendre à bord en raison de son handicap. Une situation qui rend ses parents tristes et impuissants. « Si li pa ti kontan ale lékol, ni apran, mo ti kapav dir pa grave. Mé mo garson kontan apran, lin sorti premye dan so klas, li donne nou kouraz. Mo pa kapav empess li so lédikasyon », dit-elle.

Le couple Teeluck n’a qu’un souhait : trouver un moyen de transport pour qu’Akilesh puisse fréquenter l’école. Il lance un appel à des volontaires qui souhaiteraient leur venir en aide. Surtout pour le petit Akhilesh, qui compte sur vous et qui a hâte de rejoindre les bancs de l’école. Pour plus de renseignements, veuillez appeler sur le 5939-2062.