Le 20 mai 1975 représente une date historique pour les étudiants. Cette grève mémorable est à jamais gravée dans ma mémoire. À l’époque, j’étudiais au collège islamique de Port-Louis, et je me souviens que jamais auparavant les étudiants n’avaient été aussi enthousiastes.
Je continue de penser que c’est la magie et le courage des 20 000 élèves de différents collèges, toutes communautés confondues, qui, comme une seule nation et unis, ont décidé de manifester sans aucune crainte face aux RIOT qui n’avaient aucune pitié pour nous.
La réaction de la police à notre égard a été extrêmement violente. Des centaines d’étudiants ont été touchés par les gaz lacrymogènes. Dans certains endroits, les forces de l’ordre étaient accompagnées de chiens et de matraques, qu’elles n’hésitaient pas à utiliser contre les étudiants.
Nous étions fiers. En tant que jeune enfant issu d’un village, je me suis joint à des élèves plus âgés que moi pour exprimer avec sincérité notre mécontentement face au système éducatif de l’année 1975.
Nous, étudiants de l’époque, nous rappellerons toujours qu’en 1975, de nombreux problèmes existaient et que la grève était indispensable pour alerter les autorités gouvernementales.
Nos parents rencontraient beaucoup de difficultés pour payer les frais de scolarité, car l’éducation n’était pas gratuite, et il y avait beaucoup d’autres problèmes.
Nos écoles étaient payantes, et de nombreuses personnes ne pouvaient pas y accéder en raison de leur situation financière. Je me souviens encore des slogans réclamant des bourses d’études, une éducation gratuite, une éducation équitable et des infrastructures scolaires adéquates.
À mes yeux, le 20 mai a été une véritable révolution estudiantine.
Cette manifestation historique de 1975 a finalement porté ses fruits à Maurice, avec l’introduction de l’éducation gratuite en 1976, qui a été mise en œuvre en 1977.
Je conseille vivement à la nouvelle génération de ne jamais hésiter à se battre pour ses causes et ses droits.
Vive les étudiants de 1975 !
Rajesnarain Gutteea