Après une agression par une bande organisée devant le poste de police de Barkly : Une famille de Mont Roches vit dans la peur

Eric (prénom fictif) et sa famille, des habitants de Mont-Roches, vivent dans la frayeur depuis que lui et sa femme avaient été sauvagement agressés par une bande organisée devant le poste de police de Barkly en novembre 2020. Eric déplore l’inaction de la police dans toute cette affaire, qui n’a procédé à aucune arrestation à ce jour.

Eric, sa femme et ses deux enfants habitent à Mont Roches. C’est avec une voix déformée par la peur qu’il nous fait le récit des évènements.

Cette affaire remonte à novembre 2020. Selon Eric, une dispute avec un voisin serait à l’origine de l’agression dont sa famille et lui-même ont été victimes. Le voisin en question avait rapporté cette dispute à la police. « Des policiers sont venus me voir et m’ont fait comprendre qu’une foule de personnes m’attendaient devant le poste de police de Barkly. Selon eux, ils ne pouvait pas me conduire au poste de police, bien que je leur ai fait comprendre qu’ils devaient assurer ma sécurité », témoigne Eric.

Selon lui, il n’avait pas d’autre choix que de se rendre au poste de police de Barkly. Là-bas, Eric, accompagné de sa femme, qui était enceinte, et d’un ami, devait constater qu’une bande d’environ une trentaine de personnes les attendait pour les agresser. Selon lui, les agresseurs étaient armés de sabres et de gourdins, entre autres.

Eric, sa femme et son ami devaient ensuite se faire sauvagement agresser par la bande en furie. Eric devait recevoir plusieurs coups de sabre. Il fait ressortir qu’à ce moment-là, la plupart des policiers étaient restés à l’intérieur du poste de police, tandis que les autres n’ont pas pu intervenir pour empêcher leur agression.

Selon les dires d’Eric, sa femme qui était enceinte fut elle aussi sauvagement battue. Quand elle est tombée par terre, elle a pu s’emparer du couteau d’un des agresseurs et a pu entrer à l’intérieure du poste de police. Ce n’est qu’à ce moment que les policiers ont pris soin d’elle. L’un des policiers s’est alors servi de son arme à feu et a tiré en air pour disperser la foule.

« On m’a tailladé en trois endroits : au pied, à l’index et dans un autre endroit à ma main. J’ai aussi reçu plusieurs coups à ma tête et dans d’autres parties du corps », nous indique Eric. Après son agression, il a dû subir plusieurs interventions chirurgicales dans une clinique privée.Après sa décharge, il a été cloué au lit pendant environ trois mois. Depuis cette agression, qui date maintenant de huit mois, il ne peut pas travailler et affirme qu’il ne reçoit aucune aide sociale, alors qu’il a deux enfants à nourrir.

Ce n’est qu’en juin de cette année qu’il a consigné sa déclaration à la police. Il dénonce l’inaction de la police qui n’a interpellé aucun des agresseurs. Selon Eric, ces derniers cherchent toujours noise auprès d’autres personnes. Depuis, il vit dans la peur pour lui-même, sa femme et ses deux enfants.