Reprise des négociations GM-Taximen : Les chauffeurs de taxis mettent en garde contre toute tentative de les mener en bateau

Après 11 jours de manifestation consécutifs, que ce soit devant l’Hôtel du gouvernement ou à l’entrée de l’aéroport, les chauffeurs de taxi ont décidé de suspendre temporairement toute protestation et ont accepté de s’assoir à la table des négociations avec les autorités pour trouver une solution. Mais, mettent-ils en garde, si ces négociations n’aboutissent pas, ils reprendront leurs manifs, et une grève de la faim n’est pas écartée.

Rappelons que les taximen, surtout ceux opérant à l’aéroport et devant les hôtels, dénonçaient la décision du gouvernement de n’autoriser exclusivement que les tours opérateurs à opérer à l’aéroport avec la réouverture des frontières le 15 juillet dernier. Ainsi, dans un premier temps, seulement deux tours opérateurs avaient été autorisés à transporter les touristes de l’aéroport jusqu’à leurs hôtels ou vers d’autres destinations.

Ces chauffeurs de taxi, après plusieurs mois d’inactivité forcée dans le sillage de la pandémie de covid-19, étaient au bout du rouleau. Malgré les multiples plaintes qui avaient été déposées auprès des autorités concernées, rien n’avait été fait jusqu’ici. 

Sollicité pour une réaction, le représentant syndical des taximen, Asraf Ali Ramdin devait faire mention d’une lettre du ministre des Transports, Alan Ganoo, qui a demandé aux chauffeurs de taxi de mettre en avant leurs propositions pour trouver une solution à ce problème. Il a ainsi accepté d’entamer des négociations avec les autorités. C’est désormais leur conseiller juridique qui prendra le relais sur ce dossier.

Dans ce sens, les chauffeurs de taxi ont tenu une réunion dans la soirée du jeudi 29 juillet 2021 afin de finaliser les propositions qu’ils soumettront au ministère des Transports, ainsi qu’à la Tourism Authority et au ministère du Tourisme.

Toutefois, Asraf Ali Ramdin devait faire ressortir que si les propositions faites par les chauffeurs de taxi ne sont pas prises en compte, ils se pencheront sur d’autres stratégies pour faire entendre leurs voix.

Il déplore l’attitude du ministre Ganoo dans cette affaire. «Avan minis Ganoo ti dakor ek seki nou ti pe dire, me apré li ti sanz so version », dénonce le syndicaliste. Pour lui, il est inadmissible que le ministre Alan Ganoo change son fusil d’épaule. « Autrefois, il disait une chose mais maintenant il dit autre chose », fustige Asraf Ali Ramdim, qui ajoute que : « Les ministres doivent s’en tenir à leurs propos ».

De ce fait, s’il n’y a aucune réaction de la part du ministère dans les plus brefs délais, les taximen reprendront leurs manifestations. Une grève de la faim n’est aussi pas écartée.