« Free Agalega », « Rann Accord Inde ek Agalega piblik », telles sont les revendications des Agaléens. En effet, cela fait des semaines que ces derniers manifestent devant l’Hôtel du gouvernement pour demander leur rapatriement immédiat à Agalega. S’ils ne sont pas rapatriés au plus vite, ils menacent d’entamer une grève de faim dans les jours à venir.
En toile de fond : des rumeurs de plus en plus persistantes à l’effet que le gouvernement mauricien aurait déjà donné son accord à l’Inde pour la construction d’une base militaire sur Agalega, des rumeurs qui sont vivement démenties par le gouvernement.
Les Agaléens sont dans une tourmente car ils sont bloqués à Maurice depuis plus de six mois. Le navire Trochetia est toujours en réparation et ne peut pas convoyer des passagers vers Agalega.
Dans une déclaration, Franco Poulay, le porte-parole des Agaléens, fait ressortir que depuis le début de leurs manifestations, le gouvernement fait la sourde oreille. Selon lui, le bureau du Premier ministre aurait même nié qu’il était au courant de la situation.
« Nous sommes dans un état démocratique et nous voulons que le Premier ministre et le gouvernement nous reconnaissent le droit de retourner dans notre ile », affirme-t-il. Franco Poulay soutient aussi que les Agaléens ont le droit d’être propriétaires de leurs terrains sur Agalega et que leurs enfants ont le droit de prendre naissance sur cette ile.
« Il est inadmissible que le gouvernement n’arrive pas à trouver une solution à notre problème », lance-t-il. Il met en garde le gouvernement : si une solution n’est pas trouvée jusqu’à cette fin de semaine, les îliens entameront une grève de la faim.
Par ailleurs, il a tenu à exprimer le désaccord des Agaléens en ce qui concerne la construction d’une base militaire indienne sur l’archipel.
